Publié 23/01/2017
Le 23 janvier 2017 - Une énième crise de la filière foie gras impose de tuer près de 2 millions de volailles saines pour endiguer l’extension des foyers de grippe aviaire ! Pourtant, le gouvernement, avec une incompréhensible constance, s’obstine à soutenir cette filière malgré le coût d’un tel choix.
Communiqué de presse commun de CIWF France, OABA, Collectif plein air, LFDA et Welfarm.
Il faut rappeler que déjà en 2016, pour repeupler les élevages, 130 millions d’euros auraient été dépensés par l’Etat, outre les millions issus d’aides départementales et régionales. A ce décompte, il convient d’ajouter les frais liés à la mise à mort des animaux.
Au-delà de ce coût financier supporté par le contribuable, cette politique conduit à cautionner le maintien d’un système particulièrement cruel pour les palmipèdes, au point, d’ailleurs, de se demander si cet abattage précoce n’est pas préférable à ce que ces animaux auraient dû endurer par le gavage. En effet, la production de foie gras demeure fondamentalement incompatible avec le bien-être des canards et avec la législation européenne de protection animale. Rappelons que les cages de gavage, désormais collectives grâce aux aides publiques, annihilent le comportement naturel des animaux.
Si d’un côté, le gouvernement souligne l’importance de la protection animale pour notre société et encourage les initiatives en faveur de l’environnement, notamment l’agroécologie, d’un autre côté, il soutient directement une filière qui, outre sa nature fortement polluante, contrevient aux normes de protection animale. Quant aux mesures de confinement qui concernent des millions de volailles, elles mettent à mal les filières « plein air », plus respectueuses de l’environnement et du bien-être des animaux et les seules méritant d’être soutenues.
Il n’y a aucun hasard à la répétition de ces crises. Le système d’élevage intensif constitue le principal facteur de cause. En France, les enquêtes épidémiologiques concluent que la contamination est due à des facteurs humains, alors que la contamination par la faune sauvage est rarissime.
Alors que de plus en plus de consommateurs se détournent du foie gras, il est temps que le gouvernement change de politique et respecte davantage les normes environnementales et de bien-être animal.
Contacts presse des signatires de ce communiqué commun :
- Collectif plein air : Anne Vonesch http://collectifpleinair.eu / 06 89 66 71 50
- CIWF France : Claire Hincelin claire.hincelin@ciwf.fr / 06 26 07 55 43
- LFDA : Sophie Hild dir@fondation-droit-animal.org / 01 47 07 98 99
- OABA : Dimitri Nguyen direction@oaba.fr / 01 43 79 46 46
- Welfarm : Pauline Di Nicolantonio pauline.dinicolantonio@welfarm.fr / 03 87 36 46 05