Publié 11/02/2016
A l’heure où l’on s’interroge sur le contenu de nos assiettes, pouvoir identifier les « viandes de France » est important, mais est-ce suffisant ? Cela n’informe pas sur les conditions d’élevages des animaux concernés. Or, selon un sondage YouGov pour CIWF France pour 79 % des Français, les conditions d’élevage des animaux (intensif, plein air, bio…) sont un critère de choix lors de leurs achats de viande, volaille, œufs et lait. Sans étiquetage, comment le consommateur peut-il s’y retrouver ?
La voie tracée par les œufs
L'UE a introduit il y a plus de 10 ans un étiquetage obligatoire relatif au mode de production sur les coquilles d'œufs (élevées en cage, au sol ou plein air). Cet étiquetage fut une réussite parce que les œufs de systèmes intensifs ont dû être étiquetés aussi.
Depuis l'instauration de cet étiquetage, le nombre de poules pondeuses hors cages en Europe est passé de 19,7% en 2003 à 42,2% en 2012 . Sur la même période, la production d'œufs hors cage a augmenté de 57% en Autriche, 24 % en Italie et 57% en Allemagne. En France, les œufs issus de poules élevées hors cage représentent désormais 56% des ventes en supermarché (en valeur). Il s'agit d'un excellent exemple de la façon dont un étiquetage clair et simple sur le mode de production peut fonctionner.
En 2013, l'UE a accepté l'étiquetage des poissons selon le mode de capture. A quand un étiquetage du mode d’élevage sur les viandes et produits carnés transformés ?
L’étiquetage selon le mode d’élevage permet d’assurer une véritable traçabilité, garantissant non seulement la protection des consommateurs, mais également la transparence de la chaîne alimentaire. Et pour que les consommateurs disposent d'informations transparentes, sur l’origine et le mode d’élevage, l’étiquetage doit concerner tous les systèmes de production, intensifs et extensifs.
Un guide pour choisir viandes, œufs et produits laitiers
En attendant cet étiquetage, pour aider les consommateurs dans leurs achats, CIWF France propose gratuitement un Guide du consommateur responsable.
Pour Aurélia Greff, responsable de campagne :
La viande, les produits laitiers et les œufs apparemment bon marché, issus de l’élevage industriel, dissimulent en fait des coûts réels très élevés non seulement pour les animaux, mais aussi les hommes et la planète. A l’heure des réflexions sur les politiques d’alimentation et d’agriculture, il ne faut pas vouloir produire plus mais plutôt produire et consommer mieux.
2016FevCP_Viande_de_France.pdf: