Les citoyens européens veulent un meilleur niveau de bien-être animal, mais on prétend souvent que cette demande ne se traduit pas dans leurs habitudes d'achat. Cependant, des enquêtes montrent que si plus de la moitié de la population est prête à payer plus pour des produits garantissant un meilleur niveau de bien-être animal, les citoyens ont le sentiment de manquer d'informations sur les conditions dans lesquelles les animaux sont élevés, transportés et abattus, et se plaignent d'un choix limité de ces produits sur le marché.
Etiquetage obligatoire du mode de production (MOP +)
Le déficit d'information causé par le manque de transparence sur les conditions d'élevage dans les systèmes d'élevage doit être comblé. Un des outils qui pourrait être utile serait l'introduction d'un étiquetage sur le mode de production associé à un niveau de bien-être animal (MoP+) pour les produits d'origine animale. Cela fournirait pour le consommateur une information complète et facile à comprendre en combinant une information sur le mode de production et sur le bien-être animal (comme une note de A à E).
Les critères doivent couvrir toute la vie de l'animal, de la naissance aux conditions d'élevage, en passant par les conditions de transport et d'abattage. Cependant, pour fonctionner correctement, une telle étiquette doit être obligatoire.
Premièrement, l'étiquetage obligatoire étant un outil d'harmonisation plus efficace, il est plus susceptible d'être perçu comme fiable par les consommateurs et donc plus susceptible d'influencer leurs choix de consommation et d'être intégré dans leur processus de décision. Deuxièmement, parce que la couverture nécessairement plus limitée d'un étiquetage volontaire ne réussirait pas à inciter à passer à des produits garantissant un meilleur niveau de bien-être animal autant qu'un étiquetage obligatoire le pourrait.