L’élevage industriel maltraite les animaux, en les entassant et en leur infligeant de mauvais traitements afin d’augmenter la productivité.
L’Union Européenne reconnaît les animaux d’élevages comme étant des êtres sensibles1, capables de ressentir la douleur. Malgré cela, des dizaines de milliards d’animaux sont élevés dans des systèmes intensifs, où la priorité est simplement de produire le plus de viande, de lait et d’œufs le plus vite et le moins cher possible, au détriment du bien-être animal.
L’espace est un luxe
Pour économiser de la place, les animaux élevés intensivement sont entassés dans des enclos, des cases ou des cages sans enrichissement, empêchant leurs comportements naturels comme faire un nid ou fourrager. Outre l’ennui le plus total, la frustration (3) et le stress2, cela pousse souvent les animaux à infliger des blessures à leurs congénères.
Une poule pondeuse enfermée dans une cage de batterie conventionnelle passe souvent sa vie entière dans un espace dépassant à peine, la taille d’une feuille de papier A4 par animal.
CIWF4
Les mutilations sont monnaie courante
Afin de réduire ces blessures, la mutilation est devenue monnaie courante : les dents sont limées, les becs sont épointés et les queues sont coupées, le tout généralement réalisé sans soulager la douleur5.
L’autorité européenne de sécurité des aliments a rapporté que plus de 90% des porcs en Europe ont la queue coupée bien qu’il soit illégal de réaliser cette intervention systématiquement.
Autorité européenne de sécurité des aliments (2007)6
La croissance rapide est une nécessité
Les systèmes d’élevage intensifs exigent une croissance rapide ou des animaux à haut rendement, une pratique encouragée par la sélection génétique et une alimentation très concentrée. Ceci fait courir aux animaux le risque de développer des troubles physiologiques souvent douloureux comme les boiteries, les os fragilisés ou fracturés, les infections et une défaillance d’organes. Les antibiotiques et autres traitements de croissance sont utilisés dans certains pays pour produire encore plus*.
Les poulets de chair provenant d’élevages industriels grandissent si rapidement que 25% d’entre eux souffrent de boiteries.
CIWF (2005)7
*L’utilisation d’antibiotiques pour accélérer la croissance des animaux d’élevage est illégale dans l’UE mais légale dans un certain nombre de pays, y compris aux États-Unis, où on estime qu’environ 80% de tous les antibiotiques sont destinés aux animaux d’élevage8,9.
Alors quoi ?
L’élevage industriel maltraite les animaux. En agissant contre l’élevage industriel et pour des élevages alternatifs, nous ne créons pas seulement une révolution alimentaire et agricole, nous contribuons aussi à mettre fin à ce mode de production de nourriture qui implique la maltraitance de milliards d’animaux, est néfaste pour les humains et la planète.
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Sources
- UE (2011), L'UE et la protection animale : objectifs politiques slide
- WSPA (2006), An Overview of Farm Animal Welfare Issues
- CIWF, les problèmes de bien-être des poules pondeuses
- FAWC (2011), Mutilations and Environmental Enrichment in Piglets and Growing Pigs
- EFSA (2007), Scientific Report on the Risks Associated with Tail Biting in Pigs and Possible Means to Reduce the Need for Tail Docking Considering the Different Housing and Husbandry Systems
- CIWF (2005), The Welfare of Broiler Chickens in the European Union
- USFDA (2009), Summary Report on Antimicrobials Sold or Distributed for Use in Food-Producing Animals
- USFDA (2009), Sales of Antibacterial Drugs in Kilograms
- RSPCA (2011), All About Farm Animals
- HSUS (2011), Cruel Confinement