E
E - Les mots qui commencent par la lettre E
EBE (excédent brut d’exploitation) : correspond au flux de ressources généré, au cours de l’exercice, par la gestion courante de l’exploitation (ou de l’entreprise) sans tenir compte de sa politique d’investissements (amortissements) et de sa gestion financière (frais financiers).
L’EBE est calculé par différence entre la valeur de la production de l’exercice, augmentée des subventions d’exploitation et des indemnités d’assurance, et celle des consommations intermédiaires, des fermages, des primes d’assurances, des impôts et taxes, et des charges de personnel. Dans la définition de l’EBE retenue par le Rica (et par les comptes de l’agriculture), les charges sociales de l’exploitant ne sont pas prises en compte pour le calcul de ce solde intermédiaire de gestion.
Ébourgeonnage : pratique consistant à détruire le bourgeon cornual avant la pousse de la corne des animaux d’élevage, notamment des bovins et ovins c’est-à-dire quand le bourgeon n’est pas encore soudé à l’os du crâne. Cette pratique ne peut donc se faire que sur de jeunes animaux.
Écornage : pratique consistant à couper les cornes des animaux d’élevage.
Ces pratiques se sont répandues en raison de l’augmentation de la taille des cheptels et l’évolution des techniques d’élevage, principalement afin de prévenir les blessures et faciliter la gestion des animaux.
L’écornage est la pratique générant le plus de risque hémorragique et d’infection pour les animaux car la tête des animaux est très innervée et vascularisée. L’ébourgeonnage est donc à privilégier à l’écornage. Toutefois les deux pratiques restent très douloureuses pour les animaux et restent à éviter. L’épointage est une autre alternative qui consiste à couper l’extrémité de la corne qui n’est pas vascularisée et n’est pas considéré comme de l’écornage.
(Effet d’) Hétérosis : nommé également vigueur hybride, l'effet d'hétérosis, est un phénomène génétique qui se traduit par un gain de performances (ou plus exactement une annulation des « tares » des lignées « pures ») qui résulte du brassage des différents allèles des différentes lignées.
Effluent : déchet rejeté dans l'environnement, généralement en provenance d'activités industrielles, agricoles ou domestiques. Le rejet des effluents n'est pas nécessairement polluant s'il est bien contrôlé.
Dans le cadre de l’élevage, il existe différents effluents :
- Alimentation animale : le modèle d'élevage industriel utilise des quantités considérables de céréales et de soja. Ces cultures reçoivent d'importantes quantités de pesticides et d'engrais pour stimuler leur croissance, mais une grande partie de ces produits peut se retrouver dans les sols et les nappes phréatiques.
- Déchets animaux : Les animaux d'élevage produisent chaque jour de grandes quantités de déchets. Ils peuvent servir de fumier et reconstituer le sol de certains nutriments, mais dans de nombreux cas, ces déchets ne sont pas correctement gérés et éliminés et ils se retrouvent dans la nature.
Ces deux types d’effluents, riches en azote et en phosphore, peuvent se retrouver dans les cours d'eau. Cela peut entraîner une prolifération excessive d'algues qui consomment l'oxygène, asphyxiant ainsi les plantes et les animaux aquatiques. Ce phénomène peut aussi provoquer la formation de « zones mortes » où la biodiversité est fortement réduite. Une partie de l'azote se transforme en ammoniac, ce qui peut provoquer une acidification des eaux et nuire à la couche d'ozone.
En savoir plus sur les impacts de l’élevage sur l’environnement.
Électronarcose : méthode d’étourdissement par choc électrique utilisée pour rendre les animaux inconscients avant leur abattage afin de réduire leur souffrance. Elle est plus particulièrement utilisée pour les volailles et les porcs.
En savoir plus sur les conditions d’abattage des animaux en Europe.
Élevage : activité agricole consistant à entretenir, nourrir et faire se reproduire des animaux domestiques pour divers usages, notamment à des fins alimentaires. Les vaches, les cochons, les poules pondeuses, les poulets, les poissons, les moutons, les dindes, les lapins, les canards, les oies et les chèvres sont les principaux animaux élevés pour la consommation humaine.
Les premiers élevages d'animaux ont émergé il y a environ 10 000 ans lorsque les sociétés humaines ont transitionné de la chasse et de la cueillette vers l’agriculture. C’est à cette période que l’humain a commencé à domestiquer certaines espèces animales pour en faire des sources de nourriture, de travail ou de vêtements.
La manière dont nous élevons les animaux a considérablement évolué au cours du temps, surtout depuis les années 1970 avec l'essor de l'élevage industriel. Depuis, cette transformation des méthodes d'élevage, visant à produire toujours davantage de viande, de lait et d'œufs, s'est intensifiée.
Aujourd'hui, l'élevage industriel est le système d’élevage largement majoritaire. En Europe et en France, plus de 80% des animaux sont élevés selon ce modèle. Ils sont considérés comme des biens de consommation et sont souvent confinés dans des bâtiments fermés, parfois même en cages. La claustration, la densité et la sélection génétique sont devenus monnaie courante pour la grande majorité des animaux.
En savoir plus sur les conditions de vie des animaux au sein en élevage intensif.
L’élevage industriel a par ailleurs également des conséquences sur les êtres humains et la planète.
Élevage industriel / intensif : les termes d’élevage industriel et d’élevage intensif sont très proches mais ne désigne pas exactement la même chose :
- Elevage intensif : désigne un mode de production dans lequel les animaux sont élevés dans des conditions optimisées pour maximiser la productivité tout en minimisant les coûts.
- Elevage industriel : terme plus large qui désigne un système où l'élevage devient une industrie à part entière, avec des processus mécanisés, automatisés et standardisés pour garantir des rendements élevés.
Ce type d’élevage s’est développé dans les années 70 et est aujourd’hui devenu la norme en France et dans la plupart des pays industrialisés. En Europe et en France, plus de 80% des animaux sont élevés selon ce modèle. La claustration, la densité et la sélection génétique sont des éléments clés de cette gestion des animaux.
Ce système, en plus de ne pas être durable d’un point de vue environnemental, nuit au bien-être des animaux : faible espace, surpopulation, mutilations, croissance rapide, maladies et anxiété sont leur quotidien.
En savoir plus sur les conditions de vie des animaux au sein en élevage intensif.
Épizootie : Maladie affectant brutalement un grand nombre d'animaux, dans une région donnée. Elle correspond pour l'animal à ce qu'est une épidémie pour l'homme. Les virus responsables d’une épizootie peuvent muter et engendrer une épidémie, voire pandémie, chez les humains.
Ne pas confondre avec une zoonose qui est une maladie qui peut se transmettre de l'animal à l'homme.
Exemple : l'influenza aviaire est une épizootie. L'influenza aviaire est une maladie à potentiel zoonotique, le virus peut donc, dans certaines conditions, se transmettre à l'être humain.
Quand la maladie se manifeste chez les oiseaux, on parle d’influenza aviaire. Quand une grippe humaine est provoquée par des virus influenza A d’origine aviaire, on parle alors de grippe aviaire.
Épointage : Section d'une partie du bec des animaux (volailles ou palmipèdes) (moins d’un tiers en UE) avec une lame chauffée à blanc ou au laser infrarouge.
L’épointage, réalisé peu après la naissance des oisillons, est la méthode majoritairement
employée pour contrôler le picage des plumes en élevage.
L'épointage pose des problèmes de bien-être animal car le bec est un organe complexe et très sensible qui contient un réseau important de nerfs et de récepteurs. Chacune des deux méthodes d’épointage provoquent des douleurs, réduisent la croissance suite à des difficultés pour s’alimenter et provoquent des modifications du comportement ; la lame chauffée à blanc provoque de plus des douleurs chroniques.
L’épointage doit être évité grâce à la conception et à la gestion de l’élevage.
Les systèmes d’élevage doivent être conçus de façon à ne plus avoir besoin de recourir à l’épointage tout en minimisant les risques de picage. Certains pays ont d’ores et déjà interdit cette pratique et d’autres s’apprêtent à le faire. Lorsque l’épointage est cependant pratiqué, la méthode infrarouge est préférable pour minimiser la douleur et le stress des oiseaux.
Etiquette bien-être animal : affiche sur l'emballage le niveau global de bien-être animal. Il y a 5 niveaux : A, B, C, D, E. Les niveaux A, B et C garantissent de meilleures conditions en termes de bien-être animal.
Des contrôleurs auditent sur place, chaque année, l'environnement et le comportement des animaux, sur plus de 200 critères. Toute la vie des animaux est prise en compte : naissance, élevage, transport, abattage. Le pictogramme précise le mode d'élevage : du "bâtiment" au "parcours arboré".
A chaque fois que des recommandations sur un étiquetage sont publiées, l’étiquette y répond à 100% (recommandations de la Commission européenne en 2021, de la proposition de loi de la DEFRA (gouvernements britanniques) en mars 2024 et tout récemment l’avis de l’ANSES publié le 2 mai 2024.
L'étiquette bien-être animal est une démarche volontaire, initiée il y a 5 ans par les ONG CIWF, la LFDA, l'OABA et le distributeur Casino. En 5 ans, elle s'est déployée et représente aujourd'hui :
- 24 adhérents dont des ONG de protection animale, des distributeurs, des transformateurs et des producteurs.
- Près de 70% des acteurs de la grande distribution engagés dans la démarche.
- Plus d'une trentaine de gammes de poulets étiquetées.
- Environ 300 millions de produits étiquetés depuis le lancement de la démarche.
- 40% des éleveurs français de poulet audités par l’Étiquette Bien-Être Animal, soit 3700 élevages.
- 60% des éleveurs plein air (bio et label rouge) sont membres de la démarche.
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En plus des produits notés A et B, plus de 80% des GMS proposent des produits étiquetés C en rayon.
L'Etiquette poursuit son déploiement pour les filières porcs et poules pondeuses.