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D - Les mots qui commencent par la lettre D
Débecquage : mutilation qui consiste à couper une partie du bec d’un animal. Cette opération cruelle est réalisée peu après la naissance du poussin, sans anesthésie à la lame chauffante ou par infrarouge, et provoque des souffrances intenses, souvent durables.
Le débecquage est pratiqué dans les élevages intensifs notamment en ce qui concerne les poules pondeuses élevées en cage. Dans ces espaces, les poules n’ont pas la capacité d’exercer leurs comportements naturels. Cet environnement appauvri associé à une forte promiscuité peut engendrer des troubles du comportement, comme le picage des plumes, voire le cannibalisme. Afin de prévenir ces comportements, les becs des poules sont coupés.
En savoir plus sur les conditions d’élevage des poules pondeuses.
Déforestation : perte de surface forestière au profit d'autres utilisations des terres.
Les forêts représentent d’importants puits de carbone, et leur destruction libère de grandes quantités de CO₂, contribuant directement au dérèglement climatique. Cette pratique a également un effet très néfaste sur la biodiversité, puisque la destruction des habitats entraîne la disparition massive d’espèces animales et végétales.
La déforestation est étroitement liée à l’expansion de l’agriculture commerciale. Selon le World Resources Institute, environ 90 % des pertes forestières mondiales sont attribuées à cette activité, en particulier aux cultures de cacao, de soja et d’huile de palme. Des régions critiques, telles que l’Amazonie, l’Asie du Sud-Est ou l’Afrique de l’Ouest, sont particulièrement touchées et perdent chaque année des milliers d’hectares de forêts. Ainsi, l’élevage intensif contribue significativement à la déforestation, puisque des terres sont déboisées pour cultiver des aliments destinés à l'alimentation animale.
En savoir plus sur l’impact de l’alimentation animale sur la déforestation.
Dégriffage : type de mutilation qui consiste à enlever les griffes des animaux.
Ce type de pratique concerne notamment les volailles qui, se trouvant en surpopulation dans les élevages intensifs, ont tendance à développer des troubles du comportement et à devenir agressives. Cette mutilation est cruelle et peut occasionner de graves blessures aux pattes.
En savoir plus sur les conditions de vie des animaux en élevage intensif.
Demeter : certification de l’agriculture biodynamique complémentaire à la certification biologique. Les cahiers des charges Demeter sont plus stricts que le règlement bio européen. L’agriculture biodynamique attache une grande importance au respect et au renforcement des processus de vie, à l’utilisation de préparations biodynamiques et au respect des rythmes.
Densité : dans le cadre de l’élevage, fait référence au nombre d’animaux présents dans un espace donné.
En intensif, il y a une forte concentration d’animaux sur des petites surfaces. C’est l’une des caractéristiques de ce mode d’élevage avec la claustration et l’hyperspécialisation génétique. La densité très élevée vise à maximiser la production en optimisant l'utilisation de l'espace et des ressources.
Cette pratique entraîne une promiscuité accrue entre les animaux. L'espace limité les empêche d’exprimer des comportements naturels essentiels ce qui provoque un stress important pouvant se manifester par des comportements anormaux, tels que l'agressivité, l'auto-mutilation ou des comportements compulsifs (comme le picage chez les poules ou le grignotage de barreaux chez les porcs). D’autre part, la surpopulation des animaux dans les élevages intensifs peut augmenter les risques sanitaires puisqu’elle affaiblit le système immunitaire et augmente le risque de propagation des maladies infectieuses.
En savoir plus sur les conditions de vie des animaux en élevage intensif.
Dinde : oiseau de grande taille, curieux, capable de voler et de courir vite. A l'état sauvage, ces oiseaux vivent en groupe, expriment des comportements remarquables tels que la parade sexuelle ou son répertoire vocal particulièrement vaste. Le soir, chaque individu se perche au même endroit, sur sa branche favorite. Les dindes descendent d'une variété sauvage, originaire du Nord des Etats-Unis. Elles ont été ramenées en Europe par les Espagnols.
Principalement élevée pour sa viande, la dinde est particulièrement consommée lors de fêtes comme Noël ou Thanksgiving. Avant la Seconde Guerre Mondiale, elle était considérée comme un plat luxueux, mais les élevages intensifs en ont fait un plat plus populaire.
97% des dindes proviennent de l’élevage intensif. Elles y vivent dans des conditions qui ne leur permettent pas d’exprimer leurs comportements naturels : surpeuplement, pattes déformées, reproduction naturelle impossible, maladies, faible éclairage, débecquage représentent le quotidien de ces oiseaux.
En savoir plus sur les conditions d’élevage des dindes.
Distributeur : enseigne qui vend des produits dans ses magasins. Le distributeur joue un rôle d’intermédiaire entre les fournisseurs et les consommateurs.
Il joue un rôle crucial dans la transition vers un élevage plus respectueux du bien-être animal et de la planète.
En effet, en réponse aux actions des ONG et à la demande croissante des consommateurs pour des produits plus responsables, certaines grandes surfaces s'engagent de plus en plus à garantir des conditions d'élevage respectueuses du bien-être animal pour certaines produits :
- En ne proposant plus à la vente des œufs de poules élevés en cage.
- En jouant la transparence et en devenant membre de la démarche Etiquette Bien-être Animal, permettant d’informer les consommateurs sur les conditions d’élevage des poulets et des poules pondeuses.
- En s’engageant à respecter les critères du Better Chicken Commitment, afin d'améliorer les normes d'élevage et d'abattage dans la filière du poulet de chair.
Découvrez les Trophées Bien-Être Animal pour en savoir plus sur les entreprises s’engageant pour le bien-être animal et la durabilité.
Douleur : expérience sensorielle et émotionnelle aversive. Elle est déclenchée par une atteinte réelle ou potentielle, qui provoque des réactions motrices et végétatives protectrice. A la suite de cette atteinte, cela conduit à l’apprentissage d’un comportement d’évitement et peut modifier le comportement spécifique de l’espèce.
Durabilité : capacité d’une activité à prospérer à long terme d’un point de vue environnemental, économique et social.
Notre système alimentaire est loin d’être durable :
- Dimension environnementale : l'élevage intensif, qui est le mode d’élevage largement majoritaire, contribue au changement climatique, pollue eaux et sols, déforeste et met ainsi en péril la biodiversité, en plus de nécessiter d’énormes ressources en eau, produits chimiques et céréales. Ainsi, l'élevage représente environ 14,5 % des émissions mondiales de gaz à effet de serre (GES), selon les estimations de la FAO (Organisation des Nations unies pour l'alimentation et l'agriculture).
- Dimension économique : de nombreux éleveurs se retrouvent dépendants des subventions, notamment européenne engendrant une grande dépendance à leur égard. Ce modèle économique n’est pas durable à long terme.
- Dimension sociale : le travail d'agriculteur ou d'éleveur est souvent difficile et mal rémunéré, ce qui le rend peu attractif. Cela conduit à un réel problème de renouvellement des générations, car les travailleurs partant à la retraite ne sont pas remplacés, les jeunes étant découragés par des conditions de travail peu motivantes dans ce secteur. Ainsi en 2024, pour trois agriculteurs partant à la retraite, un seul jeune s'installe ce qui met en péril l'avenir de l'agriculture.
En savoir plus sur l’impact de l’élevage intensif sur l’environnement.