La loupe

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A - Les mots qui commencent par la lettre A...

Abattoirs mobiles : installations temporaires qui se déplacent directement sur les exploitations agricoles, permettant d'abattre les animaux sur place. Ce type de structure présente plusieurs avantages : il réduit le stress des animaux en évitant leur transport sur de longues distances, ce qui améliore leur bien-être. De plus, ce système contribue à diminuer l'empreinte carbone de l'élevage, en limitant les déplacements liés à l'abattage.

En Suède, l'utilisation des abattoirs mobiles est davantage démocratisée, car elle permet de réduire les coûts pour les éleveurs, tout en respectant les normes de bien-être animal et en soutenant les pratiques agricoles durables. Cette pratique reste peu répandue en France en raison notamment de préoccupations sanitaires et d’exigences administratives.

Des initiatives françaises ont tout de même vu le jour :

  • Emilie Jeannin, éleveuse en Côte-d'Or, a fondé l'entreprise Le Bœuf Éthique en 2020, introduisant le premier abattoir mobile en France. Malheureusement, l'entreprise a été placée en liquidation judiciaire en février 2023.
  • AALVie est une association loi 1901 fondée en 2019 en Loire-Atlantique, regroupant environ 150 éleveurs et éleveuses. Son objectif est de promouvoir l'abattage des animaux directement sur leur lieu de vie.

Ces initiatives émergent dans l’objectif de résoudre le problème de la concentration des infrastructures d'abattage dans de grandes unités en France, qui entraîne de longs trajets et beaucoup de stress pour les animaux. De nombreux éleveurs tiennent ainsi à se réapproprier l’étape de l’abattage. L’abattage à la ferme fait partie des solutions ! 

En savoir plus sur les avantages de l'abattage mobile

ACV (Analyse du Cycle de vie) : méthode d'évaluation permettant d'examiner les impacts environnementaux d'un produit ou d'un service tout au long de son cycle de vie, depuis sa création jusqu'à son élimination ou recyclage. Elle étudie à chaque étape, les effets environnementaux liés à la production, tels que l'empreinte carbone, la consommation d'eau, ou les émissions polluantes.

La loi Climat prévoit un affichage environnemental principalement basé sur cette méthode. Cependant, elle mesure actuellement mal certains impacts sur l’environnement, notamment ceux liés à l’usage des pesticides sur la santé humaine et n’intègre pas les atteintes à la biodiversité. De plus, elle rapporte les impacts aux rendements.

Sans la prise en compte de ces enjeux, l’utilisation de l’ACV seule conduirait donc à favoriser les produits issus de productions et d’élevages intensifs (utilisant massivement pesticides, engrais de synthèse, antibiotiques…).

Des initiatives telles que l’étiquette Planet-score permettent de corriger les biais et les lacunes de l’analyse du cycle de vie (ACV). Reposant sur une expertise scientifique approfondie et pluridisciplinaire, il prend en compte le climat, la biodiversité, la santé humaine et le bien-être animal dans son étiquetage des produits alimentaires. L’objectif est d’offrir une meilleure traçabilité et une transparence des produits pour les consommateurs. 300 marques de l’agroalimentaire dans une douzaine de pays se sont déjà lancées dans la démarche.

Agriculture biologique : mode de production qui exclut l’utilisation de substances de synthèse, tels que les pesticides, les médicaments ou les engrais de synthèse, mais aussi l’utilisation d’organismes génétiquement modifiés (OGM).

Pour les produits issus de l'élevage, ce label permet de garantir une production plus respectueuse de l’environnement, du bien-être animal et de la biodiversité, proposant ainsi des solutions face au changement climatique. Par rapport à d’autres types de productions (principalement le niveau standard), les animaux sont élevés avec des densités plus faibles, ils ont accès à plus d’espace, à un environnement différencié, à l’extérieur et leur milieu de vie bénéficient d'enrichissements.  

Agneau : mâle ou femelle de moins de 12 mois.

Agnelle : femelle de moins de 12 mois.

Agroécologie : courant dans l’agriculture qui prône le fait de comprendre et de prendre en considération les interactions au sein des écosystèmes dans le but de créer des écosystèmes les plus résilients possible.

Algues vertes : Elles ne présentent aucun danger pour la santé lorsqu’elles sont en mer, mais lors de la prolifération sur les plages elles deviennent toxiques. La putréfaction des algues vertes par le soleil engendre des dégagements importants de gaz (sulfure d'hydrogène) potentiellement mortels pour l’homme et pour les autres organismes vivants. La présence des algues vertes sur les plages de bretagne est principalement due aux effluents des élevages intensifs porcins présents à proximité. 

Animaux "de rente" : expression qui désigne l’ensemble des animaux élevés pour leur rentabilité, à des fins de consommation de viande ou de produits issus de leur production (produits laitiers, œufs…).

Les animaux "de rentes" sont : les bovins, les porcins, les ovins, les caprins, les volailles, les lagomorphes ou encore les équins.

En savoir plus sur les animaux d'élevage.

ANSES : agence nationale de sécurité sanitaire de l’alimentation, de l’environnement et du travail.

Établissement public à caractère administratif, elle est sous la tutelle des ministères de la santé, de l’environnement, de l’agriculture, du travail et de la consommation. Agence au service de tous, l'Anses est pleinement engagée pour faire progresser les connaissances et anticiper les défis de demain en matière de santé et de préservation des écosystèmes.

Depuis 2010, elle apporte les repères scientifiques nécessaires pour protéger notre  santé contre les risques liés à l’alimentation, l’environnement et le  travail, ou qui affectent la santé des animaux et des plantes.

Agence d’expertise scientifique, elle surveille et évalue ces risques  sanitaires, auxquels elle consacre aussi des activités de recherche. Elle contribue à faire progresser les connaissances scientifiques en appui aux décideurs publics, y compris en cas de crise sanitaire.

Ses domaines d'expertise : alimentation, santé et bien-être animal, santé des végétaux, santé environnement et santé au travail.

Le large champ d’action de l’Anses lui donne un regard transversal sur les questions sanitaires, au croisement de la santé de l’Homme, des autres organismes vivants et des écosystèmes.

En savoir plus  

Comme celle des êtres humains, la santé des animaux est susceptible d’être menacée par des virus, bactéries et parasites. L’expertise "Santé et bien-être des animaux" de l’Anses permet de mieux comprendre les interactions complexes entre pathogènes, animaux et conditions d’élevage tout en étant en appui à la gestion des crises sanitaires. Elle contribue ainsi à prévenir et maîtriser les principales maladies animales touchant les élevages, la faune sauvage ou encore les zoonoses affectant la santé humaine. Elle œuvre également pour améliorer le bien-être des animaux tout en garantissant la sécurité de la chaîne alimentaire et la durabilité des filières.

Parmi les articles publiés par l'Anses :

  • Celui du 2 mai 2024 intitulé "Bien-être des animaux : quels critères scientifiques pour construire un étiquetage des produits alimentaires ?" donne les lignes directrices pour élaborer un étiquetage des produits d'origine animale spécifique au bien-être des animaux d’élevage.

    L'Anses s'est notamment appuyé sur l'un de nos rapports de recherche et sur la notion de "potentiel de Bien-être animal" dont le mode d’élevage est le facteur déterminant ; certains modes d’élevage ayant un potentiel nécessairement limité, même s'ils sont bien conduits (cf tableau de cette note qui définit le bien-être animal). Par exemple, les systèmes cages qui limitent la possibilité pour les animaux d’exprimer leurs comportements naturels ou les systèmes basés sur une productivité élevée au détriment du bien-être des animaux, ne peuvent jamais offrir un potentiel de bien-être animal élevé.

    Une autre de ses principales lignes directrices est de fonder son évaluation sur des indicateurs scientifiques du bien-être, mesurés directement sur les animaux, et non uniquement sur leurs conditions d’élevage. Une autre encore est de tenir compte non seulement des conditions de vie des animaux producteurs de denrées alimentaires mais aussi de celles de leurs ascendants.

    Ces lignes directrices sont en tout point concordantes avec les critères de l'Etiquette bien-être animal. La mise en œuvre de cette proposition permettrait d’harmoniser les étiquetages existants et à venir.
  • L'Anses réalise aussi des recherches pour mieux connaître le virus de l'influenza aviaire et pour lutter contre la propagation du virus. L'Anses déclare dans son rapport Bilan IAHP 2022 “c’est une réflexion de toutes les filières vis-à-vis de la réduction des densités d’élevage et d’oiseaux en élevage, qu’il convient de recommander”.

Antibiotiques : médicaments qui agissent soit en empêchant le développement des bactéries, soit en les tuant.

Les animaux d’élevage consomment presque la moitié de tous les antibiotiques produits dans le monde car les animaux en élevage industriels connaissent un risque plus élevé d’infection :

  • Ils sont entassés dans des cages, des espaces confinés ou des enclos.
  • Ils sont sevrés à un âge très précoce.
  • Ils sont souvent utilisés physiologiquement jusqu’à leur limite afin d’augmenter la productivité.

Ainsi, l’élevage industriel recourt à une surutilisation des antibiotiques à titre préventif (en particulier les faibles doses ou les traitements incomplets).

Ce phénomène est en partie responsable du développement chez l’être humain d’une résistance aux antibiotiques aussi appelée antibiorésistance. L'émergence et la diffusion de souches de bactéries résistantes aux antibiotiques remettent en question l'efficacité de ces traitements. Préserver l'efficacité des antibiotiques constitue donc un réel défi de santé publique.

C’est pourquoi mettre fin à l’élevage intensif, dont les pratiques nécessitent cette surutilisation d’antibiotiques, est également un enjeu de santé publique.

En savoir plus l'antibiorésistance.

Globe

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