16/01/2013
Auteur : Philip Lymbery, Directeur de CIWF International
De la viande de cheval trouvée dans des hamburgers, la partie visible de l’iceberg ?
Une nouvelle déplaisante est tombée aujourd'hui : des burgers de bœuf au Royaume-Uni et en Irlande contiennent de viande de cheval.
Le rapport pose la question : savons-nous vraiment ce qu’il y a dans notre assiette ? En tout cas, pas autant que nous le devrions. D’ailleurs, ce que nous savons est déjà suffisant pour causer une indigestion à tout un chacun.
Par exemple, nous savons que la moitié des antibiotiques dans le monde sont donnés aux animaux d'élevage.
Nous savons aussi que le lait n'est pas aussi « blanc » que nous aimerions qu'il soit. Récemment, nos enquêteurs ont montré que dans certains élevages européens les vaches sont confinées dans des bâtiments exigus et insalubres. De nombreuses vaches restent attachées à l'intérieur toute l'année et ne ressentent jamais les rayons du soleil. Beaucoup d'autres souffrent de boiteries douloureuses, de plaies et de blessures aux pattes, et ont les sabots déformés et les queues coupées.
Et, bien sûr, je pourrais continuer cette liste en vous parlant des poulets de chair à croissance ultra-rapide, des cages soit disant « aménagées » pour les poules pondeuses, des cases de gestation pour les truies, des exportations d’animaux vivants, etc.
La viande, les œufs et les produits laitiers à bas prix n’existent pas. Leur coût réel est se paye via la santé publique, la dégradation de l'environnement et la cruauté envers les animaux.
Je ne suis donc pas surpris par les nouvelles du jour. L'analyse des 27 hamburgers a révélé que 10 d’entre eux contenaient de l'ADN de cheval et 23 d’entre eux de l’ADN de porc. Ce dernier est, bien sûr, particulièrement problématique pour les musulmans et ceux qui évitent les produits contenant du porc.
Cette actualité met en évidence la nécessité d'une plus grande transparence des modes de production de notre alimentation. Découvrez comment nous travaillons avec l'industrie agroalimentaire pour améliorer les standards en matière de bien-être animal.