La poule descend d’un oiseau des bois de petite taille et timide, originaire du sous-continent indien. Elle a hérité des mêmes comportements naturels, à savoir gratter et picorer le sol en quête d’insectes et de graines, prendre des bains de poussière, construire des nids et se percher pour être en sécurité.
Mais dans la plupart des élevages, les arbres sont désormais hors de sa portée et la poule pondeuse n’a même pas la possibilité d’exprimer ses comportements les plus élémentaires, comme celui de déployer ses ailes.
Les élevages intensifs se sont en effet multipliés après la deuxième guerre mondiale, avec pour objectif principal la productivité des poules. Elles sont alors confinées dans des cages, dans des bâtiments fermés, sous un faible éclairage artificiel, et considérées comme simples unités de production. Heureusement, d'autres systèmes d'élevage représentent une alternative viable à l'élevage en batterie comme le plein air, Label Rouge ou biologique.
47 % des poules en France encore élevées en cage*
En France, plus de 47% des poules passent leur courte vie de pondeuse (environ 1 an), dans de petites cages collectives alignées sur plusieurs étages dans de vastes hangars sans fenêtre. Chaque bâtiment peut contenir jusqu’à 70 000 poules.
Depuis le 1er janvier 2012, la réglementation européenne interdit les cages conventionnelles mais autorise cependant encore les cages dites aménagées, qui présentent des améliorations vraiment marginales !
- légère augmentation de l’espace par poule (750 cm² contre 550 cm², soit la surface d’une carte postale en plus) ;
- addition d’aménagements de type perchoir, nid artificiel, bac à poussière et grattoir.
Ces aménagements sont bien loin de répondre aux besoins des poules, qui ne sont toujours pas en mesure d’exprimer leurs comportements naturels les plus fondamentaux : gratter le sol, construire un nid, prendre un bain de poussière, déployer leurs ailes. La hauteur réduite des cages (45 cm) ne permet pas d’avoir des perchoirs assez hauts pour répondre aux besoins de sécurité qu'éprouvent les poules, pour qui se percher en hauteur est indispensable. Une cage, aménagée ou pas, reste une cage.