Quizz
Savez-vous combien il existe d’espèces de poissons connues dans le monde ?
Réponse : Il existe plus de 32 000 espèces
Se repérer dans l’espace
Le Bathygobius soporator vit dans les rochers. Lorsque la marée se retire, il se trouve pris au piège dans les bassins ainsi formés, ce qui le rend vulnérable vis-à-vis des prédateurs. En cas de danger, il peut malgré tout sauter d’un bassin à l’autre, et ce, sans voir dans quelle direction il se lance. Il est en effet capable de mémoriser la configuration des bassins (autrement dit, de créer une carte mentale de la zone) à marée haute ; ainsi, lorsqu’un prédateur le menace, il sait dans quelle direction et avec quelle puissance sauter afin de lui échapper.
Verre à moitié vide ou verre à moitié plein ?
Les scientifiques ont découvert que les poissons sont capables de pessimisme ou d’optimisme, et que leur humeur peut se trouver affectée par la présence ou l’absence de leurs compagnons.
Le Cichlasoma nigro est un poisson monogame qui forme des liens solides avec un partenaire en milieu sauvage et dont l’humeur est affectée par la présence de ce dernier. Les chercheurs ont constaté que les femelles pouvant voir leur mâle préféré pendant qu’elles réalisaient une tâche étaient d’humeur optimiste, tandis que celles qui ne pouvaient voir que d’autres mâles étaient pessimistes.
Miroir mon beau miroir
Pour ce test, les animaux sont placés face à un miroir dans lequel ils peuvent se voir. On leur fait ensuite une marque (par exemple, un point rouge de peinture sur la tête), puis on observe à nouveau leur comportement. Le test est considéré comme probant lorsque les animaux modifient leur comportement (en se déplaçant autour du miroir pour mieux voir la marque ou en se frottant pour essayer de la faire disparaître, par exemple). À titre indicatif, ce test n’est pas concluant avant l’âge de 18 mois pour les bébés humains. Le labre nettoyeur commun et la raie manta géante ont rejoint la liste des animaux à avoir réussi ce test (sur laquelle figure notamment le chimpanzé, l’éléphant et le dauphin), ce qui suggère qu’ils possèdent une conscience d’eux-mêmes.
Une mémoire de poisson rouge ?
Les poissons sont capables d’apprendre une multitude de choses, comme réaliser certaines tâches et mémoriser des trajets ainsi que les endroits où trouver de la nourriture. Ils peuvent se souvenir d’informations concernant d’autres poissons du groupe : quels sont les meilleurs combattants, lesquels sont dignes de confiance et quels autres ne sont pas enclins à la coopération. Leur capacité de mémorisation est bien supérieure à trois secondes et nombre d’entre eux possèdent une impressionnante mémoire à long terme se prolongeant sur plusieurs années.
Des as de la communication
Les poissons communiquent entre eux à l’aide de codes relevant du langage corporel, en diffusant des substances chimiques dans l’eau ou pour certains, en utilisant des sons, des pulsations électriques ou grâce au phénomène de bioluminescence. Tous ces mécanismes permettent aux poissons de se livrer à de nombreux comportements sociaux complexes tels que la séduction, la formation de liens sociaux, le combat, la réconciliation et la coopération. Certains poissons coopèrent pour rassembler des informations sur les prédateurs, chercher de la nourriture, creuser des trous ou défendre leur territoire ou leurs juvéniles.
Un esprit de coopération hors pair
Un exemple bien connu de coopération entre différentes espèces est celui du labre nettoyeur et de son poisson « client », à qui il offre un service de nettoyage des parasites et des peaux mortes. Le labre nettoyeur est capable de reconnaître chacun de ses clients réguliers lorsque ceux-ci se présentent dans une station de nettoyage d’un récif corallien. Si le poisson nettoyeur mord son client par inadvertance, celui-ci s’en ira, mais le nettoyeur l’incitera à revenir en le rattrapant pour lui masser le dos. Il a été démontré que les poissons nettoyeurs s’occupent de certains clients en priorité, en fonction de leur provenance (s’ils sont locaux ou de passage) et des tendances qui caractérisent leurs pratiques alimentaires (s’il s’agit ou non de prédateurs). Certains nettoyeurs s’associent entre eux pour fournir un service de meilleure qualité.
Une équipe de choc
Les poissons ne communiquent et ne coopèrent pas seulement avec les membres de leur banc ou d’autres espèces de poissons, mais également avec d’autres espèces d’animaux. Par exemple, les mérous ont été observés chassant en coopération avec des pieuvres. La coopération entre différentes espèces est un phénomène très rare dans le royaume animal.
Les poissons souffrent aussi
On observe chez les poissons les changements physiologiques typiques de la réaction à la douleur : augmentation des fréquences respiratoire et cardiaque, et libération des hormones du stress.
Les poissons, tout comme les autres animaux, peuvent réagir à la douleur au moyen d’un mécanisme de reconnaissance inconscient du système nerveux13. Prenons un exemple : si vous posez la main sur une casserole brûlante, vous l’aurez éloignée avant même d’avoir réalisé ce qu’il s’est passé, et la sensation douloureuse associée à la brûlure ne se fera sentir qu’une ou deux secondes plus tard. Il a été démontré que les poissons peuvent éprouver de la douleur, qu’ils peuvent en avoir conscience mentalement et émotionnellement, et y réagir de la même façon que d’autres vertébrés. Voici quelques exemples :
- Les poissons ne se contentent pas d’essayer de se soustraire à des objets ou des environnements qui leur infligent de la douleur : ils s’en souviennent et essayent de les éviter à l’avenir
- Certains poissons ont moins ou n’ont plus d’appétit lorsqu’ils ressentent de la douleur
Les poissons sont des êtres sentients. Ils ressentent subjectivement la douleur et peuvent souffrir. Pour Victoria Braithwaite, l’une des chercheuses les plus renommées étudiant la douleur chez les poissons « Il existe autant de preuves attestant que les poissons éprouvent de la douleur et souffrent qu’il en existe pour les oiseaux et les mammifères, et plus encore que pour les nouveaux nés et les prématurés humains »