La loupe

Des victoires structurantes

News Section Icon Publié 29/11/2024

Cela fait 15 ans que nous menons un travail de fond avec l’ensemble des parties prenantes, filières et institutionnels, pour transformer nos systèmes de production et que sensibilisons les médias et le grand public sur les conditions de vie des animaux d'élevage.

Notre travail d'expertise et de concertation nous a permis de créer un climat d’écoute et de confiance de la part de ces acteurs incontournables, de bénéficier d’une crédibilité indispensable pour leur faire entendre nos messages soutenus par les citoyens de plus en plus sensibilisés, et remporter des victoires structurantes.

Nos actions auprès des décideurs de l’agroalimentaire, un travail indispensable qui a porté ses fruits !

 

Accompagner les entreprises agroalimentaires : une action novatrice et clé !

CIWF a été créée par un éleveur laitier en réaction à l’intensification de l’élevage. Travailler avec les éleveurs est dans notre ADN, depuis nos débuts. Les acteurs de l’agroalimentaire, lorsqu’ils s’engagent, peuvent améliorer la vie de millions d’animaux – il est donc fondamental pour nous de travailler avec les entreprises, pour avoir un impact rapide et à grande échelle pour les animaux.

Engager ceux qui produisent, c’était novateur il y a 15 ans, cela a constitué nos toutes premières actions.

En France, nous remettions nos premiers Œufs d’Or aux entreprises françaises engagées dans le hors-cage dès 2007 (à Biocoop), avant même la création de CIWF France en 2009 ! Nos toutes premières actions en France ont donc été aux côtés d’éleveurs et d’entreprises engagés.  

L'impact de notre équipe agroalimentaire, qui accompagne les entreprises pour qu’elles s’engagent à améliorer concrètement le bien-être animal dans leurs approvisionnements, est quantifiable : aujourd'hui, à l'échelle mondiale, ce sont plus de 3.1 milliards d’animaux qui bénéficient de ces engagements chaque année. 

L’engagement des entreprises agroalimentaires françaises s’est considérablement développé en 15 ans

Les premières années, convaincre les entreprises de s’engager à améliorer le bien-être animal, et notamment de ne plus utiliser d’œufs de poules en cage à travers nos Œufs d’Or, ce n’était pas une mince affaire !

Mais leur prise en compte du bien-être animal a rapidement évolué ensuite, et CIWF a joué un rôle clé dans cette évolution – en offrant une expertise technique aux entreprises, en les accompagnant dans cette transition, en récompensant ces engagements avec nos Trophées Bien-être Animal.

Et aujourd’hui, nous avons remis plus de 90 de ces Trophées à des entreprises françaises engagées à sortir les poules des cages, mais aussi les lapins, et améliorer les conditions d’élevage des poulets, des dindes, des vaches, des cochons…

Une de nos plus belles victoires en France concerne les poulets de chair : cocorico !

Nous sommes fiers de nos avancées dans la filière poulets de chair, qui s'expliquent notamment par 2 initiatives complémentaires au sein desquelles CIWF a joué un rôle clé :

  • D’abord, le Better Chicken Commitment (BCC) : c’est une demande aux entreprises en Europe, formulée par une coalition d’ONG en 2017, afin d’améliorer significativement le bien-être des poulets de chair – en utilisant des races à croissance plus lente, en leur donnant plus d’espace, des enrichissements comme des perchoirs, de la lumière naturelle, et une méthode d’abattage plus respectueuse.

Tous les distributeurs français et de nombreuses marques et acteurs de la restauration se sont engagés à respecter le Better Chicken d’ici 2026, ce qui va permettre d’améliorer la vie de millions de poulets chaque année en France.

En France, grâce à l'action de CIWF, ce sont à date plus de 130 millions de poulets par an qui vont bénéficier de ces engagements BCC. Et plus de 560 millions à l'échelle européenne.

  • Et ensuite, l’Étiquette Bien-être animal créée en 2018, et maintenant appliquée sur la viande de poulets par 70% des enseignes de grande distribution. Cette étiquette permet aux entreprises et aux producteurs de valoriser leurs engagements dans le Better Chicken et au-delà,  et de donner une information claire, transparente et fiable aux consommateurs sur le niveau de bien-être animal et le mode d’élevage des poulets.

Un travail en profondeur auprès des décideurs politiques

L’action auprès des décideurs politiques est fondamentale

Pour participer activement à la redéfinition de l’élevage

La transition de notre système d’élevage, que nous appelons de nos vœux, ne peut se faire sans un diagnostic objectif de la part de nos dirigeants des modèles actuels, ni sans une vision claire de l’élevage que l’on veut pour notre pays. Notre rôle est de participer à ces analyses et réflexions, apporter notre expertise pour défendre notre vision de l’élevage et montrer que la transition est nécessaire et possible avec des mesures publiques d’accompagnement.

Pour soutenir les avancées

Si des initiatives aboutissent, si des entreprises agroalimentaires anticipent et améliorent le bien-être animal en élevage, sans cadre législatif, il sera impossible de créer des conditions équitables sur le marché pour les éleveurs qui mettent en œuvre les avancées de façon concrète. La norme permet de protéger et d'améliorer ces avancées.

En 15 ans, CIWF devenue un expert de référence en matière de bien-être des animaux d’élevage

Notre travail constant et sans relâche auprès des institutionnels (Ministères de l’Agriculture successifs...) mais aussi avec les filières, interprofessions, scientifiques, nous a permis de faire bouger les lignes avec un intérêt accru et une montée en compétence sur la question du bien-être animal.

Et grâce à la sensibilisation des médias sur la réalité de l’élevage français et à la mobilisation citoyenne, le bien-être animal est devenu un sujet incontournable pour le monde agroalimentaire. Ignoré ou moqué il y a 15 ans, le sujet est même devenu un sujet de campagne aux dernières élections Présidentielles.

Des avancées législatives sont à saluer, mais elles restent timides : l’interdiction de tout nouveau bâtiment de poules en cage avec la loi Egalim de 2018, l’interdiction du broyage des poussins inscrite dans la loi en 2022 ; la fin de la castration à vif des porcelets. Des mesures qui comportent souvent des dérogations mais elles restent des avancées, parfois des petits pas, qui nous amènent vers des mesures plus structurantes.

Nous attendons des décideurs publics qu’ils osent des mesures plus engageantes. Aucune transition n’est possible sans engagements concrets des pouvoirs publics.

Une avancée unique en Europe : notre étiquette Bien-être animal

Face à l’inaction des pouvoirs publics, il peut être parfois utile de montrer l’exemple. C’est ce que nous avons fait avec l’Etiquette Bien-être animal, qui est une réussite : après 5 ans d’existence, 300 millions de poulets français sont étiquetés, 70% des distributeurs sont engagés dans la démarche, et 2 nouvelles filières en cours de déploiement (poules pondeuses, porcs). Elle constitue un levier concret dont les pouvoirs publics peuvent et doivent s’emparer : il faut rendre obligatoire l’étiquetage des produits issus de l'élevage.

Une opinion publique massivement sensibilisée et même mobilisée !

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Ces engagements des entreprises agroalimentaires et cette écoute des politiques ont été soutenus par notre travail constant de sensibilisation de l’opinion publique.

Les médias sont devenus réceptifs : notre travail a porté ses fruits et aujourd’hui CIWF France est consultée régulièrement par les médias influents sur ces questions.

Nous avons participé à la progression de l'attention des médias sur le sujets du bien-être animal en élevage, et à leur en montée en compétence.

La prise de conscience de l’opinion publique est massive. Nous avons constaté une progression de l'opinion publique en faveur d'une amélioration concrète des conditions d'élevage des animaux, aujourd'hui soutenue par la quasi-totalité des Français. Selon le dernier eurobaromètre par exemple, 94% des Français sont favorables à l'interdiction européenne de l'élevage en cage.

Et nous avons constaté une mise en action des citoyens consommateurs, clairement en demande d'information pour consommer de façon plus responsable et plus durable. 

Et tout cela, c'est le résultat d'un travail de sensibilisation et de mobilisation, que nous avons réalisé avec vous, grâce à vous. MERCI.

Et maintenant ?

Sur la bonne « voix » pour les animaux ? 

La prise en compte de la condition animale sur ces 15 dernières années montre des signes encourageants et offre des raisons d'être optimiste.

La sensibilisation du grand public favorise une demande croissante pour des produits éthiques et l’engagement des entreprises, et elle permet une écoute des législateurs sur le sujet.  

Aujourd’hui, on n’a jamais été aussi proche d’interdire, en Europe, l’une des pires pratiques de l’élevage intensif : l’élevage en cage !  

Mais il ne faut encore rien lâcher à ce stade. La Commission européenne doit respecter sa promesse et présenter ses propositions. La France doit soutenir l’interdiction européenne des cages. Pour tout cela, on a encore et toujours besoin de vous !

Des défis à grandes échelles…

L’élevage industriel reste dominant et continue de s'étendre avec l'évolution de nos comportements parfois contradictoires en matière alimentaire. Or, il est intenable pour les animaux mais aussi l’ensemble du vivant, de la planète : il est source de souffrances pour les animaux et met en danger la capacité de nos sols à produire demain (pollution des sols et eaux, émissions de gaz à effet de serre). L'impact de notre consommation et des modes de production intensive sur la perte de biodiversité et sur le climat n’est plus à démontrer.

L'élevage industriel est difficile à réformer en raison de son poids économique et de son imbrication dans un système alimentaire mondialisé. D’autant que la demande accrue en produits d'origine animale complique la transition vers des systèmes plus respectueux des animaux.   

Mettre fin à l’industrialisation de l’élevage est un défi à relever à l’échelle mondiale.   

C’est possible !

Nous pensons qu'il faut montrer que la transition est désirable, tant pour le monde de l'élevage que pour les citoyens-consommateurs que nous sommes tous !

Et il est indispensable de se coordonner à une échelle internationale pour opérer une transition progressive de nos modes de production et de consommation : il faut « moins mais mieux » de protéines animales, et plus de protéines végétales ! Sans cela, nous n’arriverons pas à transformer en profondeur notre système alimentaire mondial défaillant et mettre fin à l’élevage intensif.

En 2022, nous avons lancé notre campagne END.IT afin de pousser les gouvernements à sortir de ce système d’élevage, et de rassembler l’ensemble des dirigeants autour d’un accord mondial des Nations unies pour transformer notre système alimentaire avant qu’il ne soit trop tard. Aujourd’hui, notre pétition totalise déjà 735 000 signatures.

Les progrès techniques, la prise de conscience collective de la nécessité de changer nos comportements alimentaires et engager l’avenir vers une agriculture et un élevage plus durables et résilients, notamment pour s’adapter au dérèglement climatique, laissent espérer une amélioration progressive des conditions des animaux d’élevage. C’est essentiel et, grâce à vous, c’est possible !

Globe

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