Les lacunes de l'UE seraient responsables de la souffrance des animaux lors de leur transport. CIWF salue les conclusions opportunes de la Cour des comptes européenne alors que se joue actuellement la révision de la législation européenne sur la protection des animaux d'élevage.
Le rapport édifiant de la Cour des comptes européenne
Un nouveau rapport de la Cour des comptes européenne, publié aujourd'hui, a conclu que les efforts de l'UE pour garantir le bien-être animal pendant le transport étaient insuffisants.
“Le transport est une source de stress pour les animaux et peut donc avoir un impact négatif sur leur bien-être"
L'organisme de surveillance financière a signalé que les conséquences négatives du transport sur le bien-être des animaux pourraient être atténuées en réduisant le nombre et la durée des trajets.
Des règles insuffisantes et non respectées !
Chaque année, des millions d'animaux d'élevage sont contraints de parcourir des centaines voire des milliers de kilomètres. Ils sont entassés dans des véhicules, soumis à des températures extrêmes et souvent sans nourriture, eau ou repos suffisants. Beaucoup d'entre eux sont blessés ou piétinés à mort. Les pays membres de l'UE ont des difficultés à faire appliquer ne serait ce que les faibles règles existantes relatives au transport des animaux.
La France s'engage en faveur... du statut quo !
Les citoyens européens ont demandé à plusieurs reprises à l'UE d'interdire les exportations d'animaux vivants. Dans les faits, la grande majorité des citoyens européens (94% consultés par la Commission en 2021 et 2022) ont déclaré être favorable à l'arrêt du transport vivant des animaux. En décembre 2022, plus de 900 000 citoyens ont appelé l'UE à interdire l'exportation d'animaux vivants par le biais d'une pétition lancée par CIWF, Four Paws, WeMove Europe et Animals International.
En janvier 2023, la France et 6 autres pays de l'UE ont soutenu une note de position rédigée par le Portugal qui s'oppose à la proposition d'une interdiction des exportations d'animaux vivants hors UE. CIWF et 7 ONG de protection animale regrettent fortement cette prise de position et ont adressé une lettre ouverte, le 20 janvier 2023, au Ministre de l'agriculture et de la souveraineté alimentaire, M. Marc Fesneau.
La révision de la législation européenne, une occasion historique de changer le sort des animaux !
“Aujourd'hui, l'organisme de surveillance financière de l'UE a confirmé ce que nous avons répété à plusieurs reprises : l'UE doit promouvoir le commerce de la viande et des carcasses en tant qu'alternative plus durable au transport d'animaux vivants", selon Olga Kikou, directrice de CIWF EU.
"Malheureusement, une fois encore, nous constatons que les institutions européennes continuent d'ignorer l'éléphant dans la pièce- – les auditeurs ont hésité à reconnaitre que l'UE devait interdire le transport vivant des animaux car il n'y a tout simplement pas d'autres moyens d'améliorer ce commerce cruel"
"Nous espérons que la Commission européenne, en tant que gardienne des traités, respectera ses propres principes concernant la protection des animaux lors de la présentation de sa proposition législative de révision des règles de bien-être animal cet été"