La nouvelle enquête CIWF réalisée dans 16 exploitations en France, en Italie, en Espagne et en Pologne révèle la cruauté, les tourments et la frustration que subissent les truies en attendant l'interdiction de l'élevage en cage promise par l'UE.

Des conditions de vie épouvantables

85% des truies sont élevés en cage en France !

Parmi les exploitations ayant fait l'objet de cette enquête figurent celles qui fournissent des produits réputés "haut de gamme" tels que les jambons de Bayonne et de Parme. Nos enquêteurs ont mis en évidence que les truies étaient maintenues dans le même confinement extrême que celles des exploitations "standards", un confinement auquel sont soumises environ 85 % des truies dans l'UE.

Notre enquête révèle que les truies :

• passent de nombreuses semaines dans des cages si petites qu'elles empêchent pratiquement tout mouvement, à part se lever et se coucher
• sont obligées de se coucher dans leurs propres excréments
• subissent le supplice de ne pas pouvoir prendre soin de leurs porcelets en raison de l'exiguïté de la cage
• ont recours à des comportements anormalement répétitifs, comme mordre les barreaux et mâcher l'air, parce qu'elles sont stressées et frustrées.

Aucun autre animal d’élevage au monde ne subit ce degré de restriction des mouvements. Pourtant certains modes d'élevage, comme l'élevage biologique, apportent de réelles garanties avec une contention ponctuelle très limitée. » déclare Léopoldine Charbonneaux, directrice de CIWF France.

Lire le communiqué de presse de CIWF.

CIWF interpelle les ministres de l'agriculture en France et en Europe

Un rapport de l’enquête et les recommandations de CIWF sont transmis aujourd'hui aux autorités nationales et européennes pour soutenir sans délai l'engagement pris par l'UE de supprimer progressivement l'élevage en cage en 2023 pour une fin définitive en 2027.

CIWF appelle tous ses sympathisants à faire pression sur notre ministre de l'Agriculture en signant dès à présent notre pétition Ouvrons les yeux sur l'élevage en cage, qui lui est adressée !

En France, les éleveurs de porc sont prêts à mettre fin à cette pratique. Les bâtiments, en grande partie de plus de 30 ans, peuvent être rénovés. Mais il leur faut un cadre réglementaire clair et c’est au Ministre de le soutenir. Agathe Gignoux, Responsable des affaires publiques.