Les liens vitaux entre le bien-être animal et les crises environnementales seront formellement reconnus pour la première fois au niveau mondial, après l'adoption d'une résolution historique hier (2 mars), à l'Assemblée des Nations Unies pour l'environnement (UNEA 5).
Cette résolution adoptée lors de la cinquième session de l'UNEA (UNEA-5), à Nairobi, au Kenya, contribuera à une meilleure compréhension de la relation qui existe entre l'amélioration du bien-être animal et la lutte contre les facteurs de perte de la faune sauvage, le changement climatique, la pollution et les pandémies.
Comment cette résolution se traduira concrètement ?
La résolution sur les liens entre le bien-être animal, l'environnement et le développement durable invite ainsi le Programme des Nations unies pour l'environnement (PNUE) à préparer un rapport explorant plus en détail ce lien.
Cela inclura notamment de faire face à la perte de biodiversité, de restaurer les écosystèmes, de réduire le changement climatique, la pollution et le risque de nouvelles maladies infectieuses pouvant passer de l'animal à l'homme.
Une autre résolution sur la gestion durable de l'azote a également été adoptée, marquant une victoire importante contre la pollution par l'azote, un énorme défi planétaire. Toutefois, le fait que l'objectif de réduire de moitié les rejets d'azote dans le monde d'ici à 2030 ait été perdu au cours des négociations est une occasion manquée.
Plus de travail en perspective
Eirini Pitsilidi, notre Responsable mondiale du plaidoyer pour les systèmes alimentaires, qui est sur place à l'Assemblée à Nairobi et qui s'engage auprès des États membres pour obtenir un soutien à la résolution, a déclaré :
Il s'agit d'une décision capitale pour le bien-être animal. L'amélioration du bien-être animal est essentielle pour garantir un avenir durable aux animaux, aux personnes et à la planète. L'adoption de cette résolution est donc extrêmement importante, même si ce n'est qu'un début. Il appartient maintenant à tous les États membres et au PNUE de mettre pleinement en œuvre la résolution adoptée aujourd'hui
Un mouvement mondial
CIWF a travaillé dans le cadre d'un important mouvement mondial de groupes de défense des animaux visant à soutenir l'adoption de la résolution, sous la direction de Josphat Ngonyo, administrateur de CIWF, et du Réseau africain pour le bien-être animal (ANAW), ainsi que de la Fédération mondiale des animaux et de l'UA-BIRA.
Ensemble, ces groupes ont écrit aux ministères de l'environnement du monde entier pour leur demander de soutenir la résolution, qui a été universellement adoptée par 193 pays.
La résolution a été initiée par le gouvernement du Ghana et soutenue par six autres États membres : le Sénégal, le Burkina Faso, l'Éthiopie, la République démocratique du Congo, le Sud-Soudan et le Pakistan.
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