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Publié 22/09/2021
CIWF exhorte les dirigeants du monde entier à profiter de l'élan du tout premier Sommet des Nations Unies sur les systèmes alimentaires (UN FSS), qui se tiendra ce jeudi, pour transformer notre système alimentaire mondial défaillant, afin de faire face aux urgences en matière de climat, d'environnement et de santé.
Le premier sommet des Nations Unies dédié aux systèmes alimentaires !
Le sommet, qui se déroulera en ligne, a pour objectif de trouver des solutions. Il appartiendra ensuite aux dirigeants mondiaux, lors d'événements tels que la COP26 à Glasgow en novembre, de prendre les mesures immédiates nécessaires pour engager cette transformation profonde.
Philip Lymbery, directeur général de CIWF et champion des Nations unies pour les systèmes alimentaires, a déclaré : "L'opportunité qui s'offre à nous est de profiter de l'élan suscité par le Sommet des Nations unies sur les systèmes alimentaires et de l'importance qu'il accorde à la transformation des systèmes alimentaires - et pas seulement à leur ajustement - si nous voulons sauver le vivant, dont nous dépendons tous."
"Les gouvernements nationaux et les institutions internationales ont le pouvoir d'y parvenir, notre avenir est donc véritablement entre leurs mains. Pourtant, la question de l'alimentation et de l'agriculture est étrangement absente de l'ordre du jour de forums cruciaux tels que la COP26. Les dirigeants mondiaux doivent agir avant qu'il ne soit trop tard - il n'y a pas de temps à perdre."
L'alimentation est responsable d'environ un tiers de toutes les émissions de gaz à effet de serre et sa production occupe la moitié de la surface habitable de la planète. L'élevage industriel est l'une des causes principales de perte de biodiversité et la principale cause de cruauté envers les animaux de la planète. À lui seul, le secteur de l'élevage est responsable de plus de gaz à effet de serre que les émissions directes de tous les avions, trains et voitures du monde réunis.
"Les scientifiques démontrent clairement que les ressources limitées de notre planète imposent une réduction globale de la consommation de viande et de produits laitiers ", ajoute Philip. "Nous devons également nous orienter vers une agriculture agroécologique, régénératrice, plus respectueuse de la nature et du bien-être animal, comme les systèmes biologiques, les systèmes d'alimentation en pâturage ou les systèmes mixtes de culture et d'élevage - pour éviter de nouvelles catastrophes en termes de perte de biodiversité."
CIWF a pesé de tout son poids !
Philip Lymbery a accepté l'invitation d'Agnès Kalibata, envoyée spéciale des Nations unies pour le Sommet des systèmes alimentaires, à représenter les organisations de protection des animaux en Europe et au-delà en tant que Champion des systèmes alimentaires en mars 2021.
Il a eu le privilège d'être nommé co-responsable du groupe de travail sur les solutions pour un élevage durable, un groupe de travail mis en place en préparation du sommet pour recueillir des idées novatrices en matière de production animale.
Ce groupe de travail était fortement orienté vers les intérêts de l'industrie. La principale solution mise en avant était que le monde avait besoin d'une production animale nettement plus importante, ajustée par des innovations techniques et dirigée par des feuilles de route établies par les agriculteurs. Bref, un discours de pure forme sur la durabilité. Les voix alternatives au sein du groupe de travail étaient largement ignorées.
C'est pourquoi nous nous devions de participer activement à ce sommet pour peser de tout notre poids et que notre vision d'une transformation en profondeur des systèmes soit défendue.
CIWF a ainsi joué un rôle actif dans les groupes de travail "Pistes d'action" notamment "Elevage durable" du Sommet et a contribué à la réalisation du document C : "Aligner la production et la consommation", avec quatre appels à l'action :
1. Redimensionner l'industrie de l'élevage et réduire la consommation de viande et de produits laitiers.
2. Passer à une agriculture respectueuse de la nature et régénératrice
3. Soutenir une transition juste
4. Adopter de bonnes normes en matière de bien-être animal.
