Publié 14/04/2021
Aujourd'hui (14 avril), la Nouvelle-Zélande a annoncé interdire l’exportation d’animaux vivants par voie maritime d’ici 2 ans, avec une suppression progressive de ce commerce. Une décision audacieuse et un énorme pas en avant !
SAFE, une organisation néo-zélandaise de défense des animaux qui milite depuis longtemps pour cette interdiction, a salué cette décision du gouvernement qui concerne les bovins, ovins, chevreuils et caprins destinés à l'abattage, à l'engraissement et à la reproduction.
Cette décision fait suite à une consultation gouvernementale à laquelle CIWF a participé, en mettant en évidence les souffrances inhérentes à cette pratique et en présentant les alternatives viables, notamment la réduction des temps de trajet et l'exportation de sperme au lieu d'animaux vivants. "Nous applaudissons la décision audacieuse de la Nouvelle-Zélande d'interdire les exportations" indique Peter Stevenson, responsable du plaidoyer de CIWF. "L'UE doit maintenant emboîter le pas et interdire rapidement ce commerce inadmissible d’animaux vivants. Faire faire de longs voyages à des animaux n'assure pas la viabilité de notre système alimentaire. Les animaux devraient être abattus à proximité de la ferme où ils sont élevés, et les exportations concerner uniquement la viande et les carcasses. ".
Cette décision de la Nouvelle-Zélande intervient après de nouvelles catastrophes lors d’exportations d’animaux :
- Septembre 2020, un transporteur de bétail a chaviré au large de Napier, entraînant la mort de quarante et un membres d'équipage et de près de 6000 bovins.
- Il y a quelques jours, seize transporteurs de bétail bloqués par l’incident au Canal de Suez, obligeant les quelques 200 000 animaux à bord à résister à des conditions difficiles sur les transporteurs, qui ne sont souvent pas conçus pour répondre aux besoins naturels des animaux.
- Un mois plus tôt, 1800 jeunes taureaux à bord du transporteur de bétail Elbeik et 850 à bord du Karim Allah, ont passé trois mois en mer enfermés dans les bateaux, après des suspicions de fièvre catarrhale du mouton chez les animaux. On estime que 180 taureaux sont morts pendant cette période d’enfermement et tous les animaux ont été finalement abattus.
Les exportations impliquent, il faut le rappeler, de la douleur, de l'épuisement, du stress et une grande promiscuité pour les animaux. Il faut mettre un terme, dans le monde entier, à ce commerce indigne.