Journée mondiale de la vie sauvage des Nations Unies : changeons de systèmes pour une planète partagée

Publié 03/03/2021

Aujourd’hui, le 3 mars 2021, c’est la journée mondiale de la vie sauvage des Nations Unies : une journée très spéciale pour célébrer les merveilles de la faune et de la flore sauvage du monde entier.  En ces temps marqués par la pandémie, l’urgence climatique et la crise de la biodiversité, il n’a jamais été aussi important de susciter une prise de conscience quant à leur rôle au sein des systèmes de soutien à la vie de notre planète partagée.

Maman guépard avec deux bébés guépards de 2 mois sur une termitière dans le Masai Mara | Crédits : GP232

Plus tôt ce mois-ci, un nouveau rapport de Chatham House, intitulé « Food System Impacts on Biodiversity Loss » (répercussions de notre système alimentaire sur la perte de biodiversité), a été publié en partenariat avec CIWF et le programme des Nations unies pour l’environnement (PNUE), à l’occasion d’un webinaire en direct.
Dans ce rapport, il était indiqué que notre système alimentaire mondial est le facteur le plus important de la destruction du monde naturel, l’agriculture étant la principale menace pour 86 % des 28 000 espèces connues menacées d’extinction.

Il a reçu une couverture médiatique considérable et a suscité beaucoup d’intérêt dans le Monde entier, permettant d’attirer l’attention sur les circonstances dramatiques de notre Environnement et sur les changements que nous tous devons mettre en place dans nos vies pour éviter que la perte de la nature mettant en danger la vie sur la Terre ne s’accélère.

De plus, le rapport s’est concentré sur trois actions permettant de combattre les menaces imminentes liées à la perte de la biodiversité et au changement climatique :

• Les modèles alimentaires mondiaux doivent évoluer vers des régimes basés davantage sur les végétaux. Ce changement, accompagné de la réduction du gaspillage alimentaire mondial, réduirait la demande et la pression à laquelle font face l’environnement et les terres.
• Plus de terres doivent être protégées et réservées à la nature. Les plus grands bénéfices pour la biodiversité auront lieu lorsque nous commencerons à préserver ou à restaurer des écosystèmes entiers. Par conséquent, nous devons éviter leur transformation en terres agricoles. Les changements alimentaires sont essentiels pour préserver les écosystèmes natifs existants et restaurer ceux qui ont été détruits ou détériorés.
• L’agriculture doit être plus respectueuse de la nature et soutenir davantage la biodiversité, en limitant l’utilisation d’intrants et en remplaçant les pratiques de monoculture par des systèmes de polyculture. Le changement alimentaire est nécessaire pour permettre que les terres retournent à la nature, et qu’une agriculture respectueuse de l’environnement soit adoptée de manière généralisée sans accroître la pression visant à convertir les terres naturelles en terres agricoles.

Les modèles alimentaires mondiaux doivent évoluer vers des régimes fondés davantage sur les végétaux | Crédits : AnnaPustynnikova

Chaque jour, quelque part dans le monde, nous observons de nouvelles preuves confirmant à quel point la machinerie de l’agriculture industrielle est destructive, inefficace, inutile, cruelle et malsaine.

Soyez assurés que CIWF continuera à œuvrer pour revoir totalement notre système alimentaire et mettre fin à l’élevage industriel.

Mais, bien que le changement soit urgent, le temps nous est compté !

C’est pourquoi nous devons profiter du sommet sur les systèmes alimentaires des Nations unies de cette année pour avancer vers un accord mondial mettant fin à l’élevage industriel. Afin de refondre notre système alimentaire en faveur d’un élevage restaurateur et régénérateur, collaborant avec la nature, et non contre elle.

Pour ce faire, je suis profondément fier et honoré d’avoir été désigné comme « champion » du Réseau des champions des systèmes alimentaires. J’aurai l’opportunité de représenter les organisations de défense des animaux en Europe et au-delà en qualité de champion des systèmes alimentaires à l’occasion du sommet des systèmes alimentaires des Nations unies de 2021.

Il n’a jamais été aussi important pour l’humanité, les animaux et toutes les formes de vie sur Terre de gérer nos systèmes alimentaires de manière véritablement durable. Je vous fais part de ma passion et de ma détermination à poursuivre les objectifs du sommet, aujourd’hui et demain, alors que nous cherchons tous à atteindre les objectifs de développement durable d’ici 2030.

Transport de bétail vivant entre la Turquie et la Bulgarie, 2017 | Crédits : CIWF

Pour conclure, je vous invite, à l’occasion de la journée mondiale de la vie sauvage, à vous réunir et à vous engager pour défendre la vie sur la Terre.  Un simple engagement par le biais de nos choix alimentaires qui fera une immense différence. En choisissant de manger plus de végétaux et moins de viande et de produits laitiers, en garantissant que tout produit animal que nous consommons est issu de sources d’élevage non industriel comme l’élevage biologique, en libre parcours et en pâturage.  Vous apporterez ainsi une différence significative pour tous les animaux et pour toutes les formes de vie.

Merci.

Joignez-vous à notre demande dirigée aux organisations les plus influentes du monde, dont la Banque mondiale, les Nations unies et l’Organisation mondiale de la santé, concernant le remplacement de l’élevage industriel par un système alimentaire qui respectera les animaux, enrichira notre planète et réduira les risques de pandémie.

Veuillez utiliser ce lien pour signer notre pétition et vous joindre à notre demande pour un avenir sans élevage industriel (www.ciwf.org.uk/pandemic).

PHILIP LYMBERY