Publié 07/12/2020
La semaine dernière, 25 ONG ont signé une lettre coordonnée par CIWF au Secrétaire général des Nations Unies, au Secrétaire exécutif de la (Convention-cadre des Nations unies sur les changements climatiques ) CCNUCC, aux Premiers ministres du Royaume-Uni et d'Italie (co-hôtes de la COP26) et à la Présidente de la Commission européenne. Elles exhortent ces dirigeants mondiaux à veiller à ce que l'alimentation et l'agriculture deviennent une priorité dans les discussions du prochain sommet sur le climat de décembre 2020 et de la 26e Conférence des parties des Nations Unies sur le changement climatique (COP26) en novembre 2021 à Glasgow.
CIWF France a également transmis cette lettre à la Ministre de l'Ecologie, Barbara Pompili, afin que la France soutienne cette démarche.
Bien que le système alimentaire génère actuellement environ 26% des émissions mondiales de gaz à effet de serre, ces grands rendez-vous internationaux se concentrent généralement sur les secteurs de l’énergie, des combustibles fossiles, des transports et de l'industrie. Alors que l'alimentation et l'agriculture sont des facteurs importants, ils passent généralement inaperçus et leur impact environnemental doit être reconnu.
Une ACTION IMMÉDIATE indispensable
La lettre explique que des mesures immédiates doivent être prises pour contrôler les émissions produites par les secteurs de l'alimentation et de l'agriculture afin d'atteindre les objectifs de l'Accord de Paris de 2015.
« Pour atteindre les objectifs de l'Accord de Paris, tous les secteurs doivent réduire leurs émissions. Or, si la situation perdure, les émissions provenant de l'alimentation et de l'agriculture devraient augmenter considérablement », déclare Léopoldine Charbonneaux, directrice de CIWF France. « Sans une forte baisse de la consommation de viande et de produits laitiers dans tous les pays sauf les plus pauvres, il sera presque impossible d'éviter des niveaux dangereux de changement climatique. Sommes-nous vraiment prêts à risquer de faire frire la planète pour satisfaire notre appétit de nuggets de poulet et de côtelettes de porc ? »
DES PROPOSITIONS pour le futur
Citant des études qui prouvent l'immense impact du secteur de l'élevage sur les émissions de gaz à effet de serre, la lettre signée des ONG présente plusieurs propositions prometteuses, notamment la réduction de la consommation de viande, de poisson et de produits laitiers dans les pays les plus développés, et l'engagement en faveur d'une agriculture régénératrice avec des approches comme l'agroécologie et l'agriculture biologique, qui favoriseraient la séquestration du carbone dans les sols et les arbres.
« Il est tout à fait possible d'ajuster notre cap et d'atteindre les objectifs de l'Accord de Paris si nous passons à des régimes alimentaires à base de plantes et assurons une transition vers une agriculture régénérative. Nous appelons les dirigeants mondiaux à prendre des mesures décisives dès maintenant et à placer l'alimentation et l'agriculture tout en haut de l'ordre du jour de la COP26 à Glasgow en novembre 2021. »
Lisez la lettre complète ici.