Publié 26/05/2020
Le 26 mai, le ministre de l'Agriculture des Pays Bas a pris la décision de suspendre les transports d'animaux vivants vers des pays extérieurs à l'Union européenne qui durent plus que la durée réglementaire maximale avant déchargement pour repos car ces temps de déchargement ne sont souvent pas respectés, ou pas dans de bonnes conditions. Les transports vers des pays lointains comme le Kazakhstan ne sont donc plus possibles. C'est une excellente nouvelle pour des milliers d'animaux hollandais ! A quand une telle mesure en France ?
Le ministre de l'agriculture du pays admet désormais ouvertement que les animaux transportés hors de l'UE ne bénéficient pas, dans la plupart des cas, du repos requis par la loi. Nous sommes très heureux qu'il en ait tiré la seule conclusion correcte et suspende les transports sur de longues distances.
En effet, d'après la réglementation européenne, le temps maximum de transports avant déchargement et repos est de :
- 29 heures pour les bovins, ovins et caprins
- 24 heures pour les cochons et les chevaux
- 19 heures pour les animaux non sevrés.
Au delà, les animaux doivent être déchargés, alimentés et abreuvés et bénéficier d'un temps de repos de 24 heures avant de pouvoir reprendre la route.
Ces temps de déchargement, abreuvement et repos ne sont souvent pas respectés. Les structures semblent parfois ne pas exister ou sont en si mauvais état qu'il est peu probable que les animaux soient déchargés, nourris et abreuvés.
L'Autorité néerlandaise de sécurité des aliments et des produits de consommation (NVWA) ne délivre donc plus de certificats pour les transports d'animaux hors de l'UE dépassant ces temps qui nécessitent déchargement des animaux. Les transports d'animaux ne sont autorisés que si «le bien-être des animaux est suffisamment garanti», écrit le ministre dans une lettre à la Chambre des représentants.
Chaque année, les Pays-Bas exportent plus de 30 000 animaux vers des pays tiers.
CIWF mène une campagne depuis des années pour mettre fin à ces terribles transports. Il s'agit d'une première étape importante vers une interdiction de tous les transports d'animaux vers des pays en dehors de l'UE. Nous espérons que la France et les autres pays de l'UE suivront bientôt cet exemple.
Signez ici pour demander la fin des exportations d'animaux vivants hors de l'Union européenne.