Publié 15/01/2020
Comment ne pas être ému par la catastrophe humaine et écologique qui se déroule en Australie ? Nous avons une pensée toute particulière pour les familles des 23 personnes qui ont perdu la vie depuis septembre dans ces terribles incendies. Plus de 1 200 maisons ont également été détruites. Des millions d'hectares ont été brûlés dans ce que le ministre des Transports de la Nouvelle-Galles du Sud, Andrew Constance, a comparé à la dévastation d'une bombe atomique.
Rien qu'en Nouvelle-Galles du Sud (NSW), environ 480 millions d'animaux ont été touchés par les incendies. Beaucoup sont morts. Des images déchirantes de koalas pris dans les flammes témoignent de la dévastation qui a tué environ 25 000 d'entre eux. D'autres comme les oiseaux ou les mammifères se déplaçant rapidement ont pu fuir les incendies. Mais pour aller où ? Leur habitat et leur source de nourriture ont été littéralement rasés.
Ces incendies en Australie sont un exemple dramatique de l’impact des phénomènes météorologiques extrêmes sur la planète. Et ces phénomènes devraient s'intensifier à mesure que le climat se réchauffe. Ces incendies soulignent la nécessité d'une action mondiale pour lutter contre le changement climatique et ses principaux moteurs, dont la consommation galopante de viande et de produits laitiers.
La tragédie actuelle de l'Australie survient dans la foulée des incendies qui ont ravagé l'Amazonie l'été dernier, alimentés en partie par l'appétit vorace du monde entier pour la viande bon marché. La production de soja pour nourrir les animaux d'élevage se développe à la place d’étendues servant avant au pâturage de bétail.
A Sumatra, des forêts abritant des orangs-outans, tigres et éléphants ont été brûlées pour y installer des plantations de palmiers à huile, qui serviront à l'industrie alimentaire et à l'alimentation des animaux des élevages intensifs. Le tourteau de palme est un ingrédient commun dans l'alimentation des bovins élevés dans des systèmes intensifs, en Europe.
L'élevage intensif n'est pas seulement la plus grande cause de cruauté envers les animaux sur la planète, c'est aussi une des principales raisons de l'effondrement du monde naturel, de notre biodiversité.
Les feux de forêt en Australie démontrent clairement que, à mesure que le climat se réchauffe, la nature se dégrade, et les animaux et les humains souffrent.
Les scientifiques nous disent que nous avons environ 10 ans pour que le changement climatique n’atteigne pas des niveaux catastrophiques. Tout dépend de nous.
Obligeons les gouvernements, les entreprises et les dirigeants de la société à prendre au sérieux la lutte contre le changement climatique. Il faut une convention internationale prenant des mesures contre les principaux moteurs du changement climatique et notamment l'élevage intensif et la surconsommation de viande et de produits laitiers. La production animale génère plus de gaz à effet de serre que les émissions de tous les trains, avions et voitures du monde réunis !
Sans s'attaquer aux régimes alimentaires trop riches en viande «bon marché», le changement climatique continuera de devenir incontrôlable.
Si vous souhaitez faire un don pour aider les animaux pris dans les feux dévastateurs, nous vous suggérons de faire un don à Animals Australia - une association caritative bien établie en Australie avec laquelle nous travaillons activement pour arrêter les exportations d’animaux vivants.