Publié 21/03/2019
L’Assemblée des Nations Unies pour l’environnement, s’est tenue du 11 au 15 mars à Nairobi. CIWF a été invité à y participer et a appelé les dirigeants mondiaux à s’unir et à œuvrer pour mettre en place un accord mondial visant à remplacer l’agriculture et l’élevage intensifs par un système alimentaire durable, sain, juste, respectueux des animaux, de notre santé et de notre planète.
L’élevage intensif n'est pas seulement un désastre pour les animaux, mais aussi pour la Terre.
L’Assemblée des Nations Unies pour l’environnement est la plus haute instance décisionnelle mondiale en matière d’environnement, à laquelle participent gouvernements, entreprises et société civile chaque année. Notre directeur international Philip Lymbery a rappelé lors de son intervention la nécessité et l’urgence de faire évoluer notre système agricole et alimentaire afin de sauver notre planète, sa biodiversité, notre climat…
Stop aux fermes usines. Stop aux cages.Stop aux monocultures chargées de pesticides et autres intrants chimiques qui servent à nourrir les animaux des élevages intensifs
Oui à une agriculture et un élevage durable, respectant les animaux, les territoires, les ressources, notre santé.
Pour l’environnement, notre mode de consommation est un vrai problème
Chaque jour qui passe apporte de plus en plus de preuves de la nécessité de modifier nos politiques et comportements. Il ne se passe pas un jour sans la publication d'un rapport ou d'un article sur les menaces qui pèsent sur l'avenir de la vie sur Terre. Et la plupart des problèmes les plus urgents auxquels nous sommes confrontés sont causés par notre système alimentaire.
L’utilisation de produits chimiques, de cages et de monocultures pour produire de la viande, du lait et des céréales et légumes «bon marché» plutôt que des aliments nutritifs sont des contributeurs majeurs de ce déclin.
L’utilisation abusive par l’élevage intensif d’énormes quantités de céréales et de soja pour nourrir les animaux a engendré pollutions et surexploitation de l’eau, intensification de la production végétale... Les monocultures et l’élevage intensifs contribuent grandement à la déforestation, à la perte de biodiversité, aux émissions de gaz à effet de serre (GES), à la dégradation des sols… Nourrir les animaux d'élevage avec des aliments comestibles pour les humains, est la plus grande forme de gaspillage alimentaire; L’élevage intensif dilapide des ressources qui pourraient nourrir 4 milliards de personnes chaque année.
Urgence absolue : sortir de l’élevage intensif pour sauver la planète.
Les scientifiques nous ont prévenus, nous ne pouvons le nier : nous avons 12 ans pour résoudre le changement climatique. Les pollinisateurs indispensables à l'existence d'un tiers de nos aliments sont en fort déclin. Les antibiotiques, dont la moitié sert à nourrir les animaux d’élevages industriels, pourraient bientôt cesser d’être efficaces pour nous humains. Et l’ONU avertit que si nous continuons ainsi, à ce rythme, il ne resterait que 60 ans avant que tous les sols soient stériles, morts, incapables de permettre de faire pousser quoi que ce soit. .
A cause de l’'élevage intensif, il sera impossible de tenir les engagements internationaux (objectifs de développement durable (ODD) convenus au niveau mondial, accords de Paris…)
Pour laisser à nos enfants une terre vivable, il est urgent de faire évoluer notre système alimentaire et agricole. En finir avec l’élevage intensif ; favoriser, encourager les pratiques d’élevage viables et durables. Une production alimentaire qui ne mette pas toute la planète en danger
Il existe pourtant une autre voie pour nourrir la population mondiale et protéger notre planète : en finir avec l’élevage intensif, favoriser et accompagner des pratiques d’élevage plus durables et respectueuses des animaux et mettre en place des politiques réductions des consommations de viandes, œufs et produits laitiers.
Il est temps d'agir de manière coordonnée à l'échelle mondiale pour changer notre système alimentaire.
L’Assemblée des Nations Unies pour l’environnement a conclu que de nouvelles politiques et des actions mesurables et immédiates sont nécessaires au niveau mondial. Nous appuyons sans réserve cette déclaration qui va dans le sens de notre appel à un accord mondial.
CIWF portera ces messages haut et fort, jusqu’à ce que nous parvenions à un accord global mondial qui fera évoluer notre système agricole et alimentaire pour sauver notre planète.