Publié 21/02/2019
CIWF vous présente des membres de son équipe, salariés, bénévoles, partenaires... celles et ceux qui agissent à nos côtés pour des élevages plus durables et respectueux des animaux.
Aujourd'hui, Agathe Gignoux, responsable des affaires publiques et juridiques pour CIWF France a répondu à nos questions.
En quoi consiste votre métier ?
J’échange chaque jour avec les filières professionnelles, les syndicats, les députés, l’administration afin de défendre des mesures en faveur des animaux d’élevage et de leur montrer qu’il est souhaitable et possible de faire évoluer notre système agricole, que des solutions existent et se développent. C’est nécessaire autant pour les animaux, que pour les éleveurs et les consommateurs.
Concrètement, cela veut dire rencontrer des responsables en lien avec l’application et l’évolution des lois qui touchent à l’élevage pour les convaincre de la nécessité de leur évolution vers une meilleure prise en compte du bien-être animal. Pour cela, je travaille la plupart du temps avec l’aide des experts de l’équipe recherche et agroalimentaire de CIWF.
Je travaille en ce moment sur plusieurs dossiers comme par exemple la politique agricole commune qui est en passe d’être renégociée. Nous voulons que le bien-être animal soit enfin intégré. Il ne faut plus que l’argent public serve à financer des élevages intensifs. Un autre moment politique important a été les Etats Généraux de l’Alimentation et la Loi Agriculture qui en a découlé. Le résultat a été très décevant, mais de nombreux débats ont permis de faire avancer par petits pas notre cause.
Chaque jour, il faut continuer à faire passer notre message aux responsables politiques : les animaux d’élevage ne sont pas des marchandises. Il est possible et nécessaire de faire évoluer notre système agricole, pour les animaux, les hommes et la planète.
Qu’est-ce qui vous a amené chez ciwf ?
Juriste de formation, spécialisée en droit européen, je me suis passionnée depuis mes études pour les politiques agricoles et leurs impacts sur l’environnement.
On se nourrit trois fois par jour, l’agriculture modèle notre rapport à la nature et au vivant. Et les politiques publiques jouent un rôle capital dans la définition de notre modèle agricole et alimentaire. C’est pour moi essentiel d’y prendre part.
Après plusieurs années en entreprise, j’ai repris des études et pour m’orienter plus franchement vers ce qui m’intéressait vraiment, les politiques qui touchent l’environnement, l’élevage et l’alimentation, dans un cursus au Royaume Uni. J’ai découvert CIWF, créé par un éleveur laitier anglais choqué par des politiques publiques qui ont institutionnalisé l’élevage industriel. J’ai eu envie de participer à son combat pour les animaux d’élevage et des systèmes alimentaires plus respectueux du vivant.
Quelles sont vos priorités pour 2019 ?
L’agenda politique est chargé en 2019 : élections européennes, réforme de la PAC, mise en place des mesures qui ont fait suite aux Etats Généraux de l’Alimentation, comme l’expérimentation de la vidéo en abattoir ou encore l’étiquetage du mode d’élevage. Autant de moments qui pourraient vraiment permettre de faire évoluer notre système agricole et alimentaire. De nombreux groupes de travail voient le jour. A ce titre, nous allons également travailler sur le sujet du transport d’animaux vivants, une véritable catastrophe en particulier pour les exportations d’animaux hors de nos frontières.
Les élections européennes sont capitales car nous avons besoin d’avoir des eurodéputés qui portent la même vision de la nécessité de sortir de l’agriculture intensive qui fait des ravages sur les animaux et la planète. Nous avons besoin de faire pression afin de faire évoluer la PAC qui est aujourd’hui plus destructrice qu’autre chose afin que l’argent public qu’elle distribue serve à soutenir les éleveurs qui s’engagent, qui font évoluer leurs systèmes d’élevages.
Et bien sûr notre Initiative citoyenne européenne contre les cages, qui va nous permettre si nous arrivons à 1 million de signatures de nous faire entendre par la Commission européenne qui viendra d’être nommée (à la rentrée 2019).
Continuez à voter pour les animaux cette année encore, lors des élections européennes et en signant dès maintenant l’ICE ici : ciwf.fr/findescages