Publié 02/07/2018
L’examen au Sénat de la loi Agriculture et alimentation n’a malheureusement pas réservé de grandes surprises, les sénateurs ont rejeté toutes les mesures qui auraient permis un progrès pour le bien-être animal, et ils sont même revenus sur les quelques avancées obtenues lors du vote à l’Assemblée nationale.
Ont ainsi été rejetés les amendements pour :
- la limitation de durée des transports d’animaux ;
- l’interdiction de castrer les porcelets et de leur couper la queue ;
- l’interdiction des cages pour les lapins.
Les quelques avancées obtenues à l’Assemblée nationale ont été soit supprimées, soit limitées encore un peu plus. Ainsi les sénateurs ont supprimé l’interdiction des cages pour les poules en cas de réaménagement d’un bâtiment existant, ne gardant que l’interdiction pour la mise en production de bâtiment nouveau.
Et surtout, le plus important recul : l’amendement sur l’étiquetage du mode d’élevage qui était la seule de raison de se réjouir après l’examen à l’Assemblée nationale a également été supprimé.
Les amendements pour une interdiction progressive de tous les élevages en cages des poules et pour le contrôle vidéo obligatoire en abattoirs ont même été retirés après que le gouvernement ait donné des avis défavorables.
Après un passage en commission mixte paritaire (constituée à parité de sénateur et députés) dans quelques jours, le texte devrait repasser à l’Assemblée nationale pour une lecture finale à la rentrée de septembre. Il faudra être mobilisés et à nouveau interpeller les députés pour obtenir les avancés pour lesquelles nous nous battons et notamment que l’étiquetage du mode d’élevage soit réintégré au texte.