Publié 25/10/2017
Une nouvelle étude dévoilée récemment dans “the Guardian" montre que le nombre d’insectes volants a chuté de 75 % ces 25 dernières années, parlant ainsi d’Armageddon écologique. Une nouvelle facette des impacts négatifs de l'agriculture intensive est mise à jour.
Les insectes : un rôle primordial pour la vie des hommes.
L’article souligne le rôle primordial des insectes pour la vie sur Terre puisqu’ils interviennent en tant que pollinisateurs et sont également des proies pour d’autres espèces. Les conclusions de l’étude révèlent une disparition à grande échelle des insectes et tirent la sonnette d’alarme sur les conséquences catastrophiques pour l’humanité.
Des chercheurs affirment que ces nouvelles données, recueillies dans des réserves naturelles en Allemagne, ont des conséquences sur toutes sortes de paysages dominés par l’agriculture.
Le Professeur Dave Goulson de l’Université du Sussex, qui a récemment participé à notre conférence «Extinction et l’élevage industriel» et qui a fait partie de l’équipe de chercheurs de cette étude, a déclaré au Guardian : «Les insectes composent les trois quarts de la vie sur terre mais leur nombre a reculé de manière effroyable. Il semble que nous soyons en train de créer de vastes espaces de terres inhospitalières à la plupart des formes de vie et que nous nous dirigions vers un Armageddon écologique. Si les insectes disparaissent, alors tout va s’écrouler.»
L’agriculture intensive alimente la destruction des insectes.
Pour Emma Slawinski, directrice de campagnes chez CIWF UK: « Cette étude est une preuve de plus de l’effet dévastateur que nous jouons sur notre planète et il est vital que nous reconnaissions le rôle que l’agriculture industrielle joue dans cette destruction.
Pendant les 50 années où l’agriculture industrielle s’est largement développée, la moitié des espèces animales sauvages a disparu. La demande accrue pour de la viande « bon marché » a entrainé la transformation de vastes prés et prairies riches en fleurs, en culture intensive pour pouvoir nourrir les animaux d'élevages industriels, métamorphosant notre planète en désert faunique.
Quand l’élevage revient à des procédés plus naturels, avec accès au pâturage - selon un système mixte et rotationnel bien géré - des paysages entiers reprennent vie avec des effets bénéfiques en cascade aussi bien pour la faune sauvage que pour les animaux d'élevage.
Nous devons agir maintenant avant qu’il ne soit trop tard et tourner le dos à un système de production alimentaire des plus inefficaces, cruels et coûteux : l’élevage industriel. »