Publié 17/08/2017
Entre 2013 et 2016, près de 10 millions de moutons et de vaches ont traversé la méditerranée. Des animaux épuisés, privés de suffisamment de nourriture, d’eau et de repos, entassés dans bateaux, parfois frappés lors des manipulations. Cette nouvelle enquête dévoile la réalité de ces transports cauchemardesques. Agissez et demandez la fin des exportations d’animaux vivants hors de l’UE.
Enquête : l'enfer en mer
Attention, certaines images de cette vidéo peuvent choquer.
Une enquête sur plusieurs années
Lors de cette enquête menée par Animal Welfare Foundation entre 2014 et 2017, et diffusée en France par CIWF, 9 navires bétaillers ont été inspectés dont 4 agrées par la France. Les navires inspectés sont des car-ferries et cargos transformés pour transporter les animaux. Non adaptés, ils présentent de nombreux risques pour la sécurité et le bien-être des animaux : rampes de chargement et déchargement trop pentues, angles droits, éclairage inadéquat, ventilation et systèmes d’abreuvement défaillants, litière insuffisante ou de mauvaise qualité, enclos surchargés et manquant parfois de hauteur pour que les animaux puissent tenir leur tête droite… En vertu du Règlement (CE) 1/2005 ces navires n’auraient jamais dû être autorisés à transporter des animaux.
Des animaux malades, blessés, morts… et jetés par-dessus bord
Les trajets en bateau durent en moyenne entre 5 et 10 jours, parfois jusqu’à 15 jours. Il n’y a aucune limitation de durée ni de temps de repos. Les maladies respiratoires, liées à la forte densité, aux taux d’ammoniac élevés, aux fortes chaleurs et à l’humidité, sont fréquentes. Aucun vétérinaire, ni responsable de protection animale n’est présent à bord, pour assurer un minimum de surveillance et les soins d’urgence pour les animaux blessés.
Les plus affaiblis meurent pendant le trajet. Les animaux morts sont jetés par-dessus bord, après avoir été éventrés pour sombrer plus vite. Leurs boucles d’identification sont arrachées afin que l’animal ne puisse être reconnu s’il venait à s’échouer sur la côte.
La réglementation européenne est insuffisante, trop souvent violée et très peu contrôlée par la France.
CIWF demande la la fin des exportations d’animaux vivants hors de l’UE.