Publié 28/06/2016
Des membres de CIWF ont été reçus au ministère de l’agriculture lundi 27 juin pour remettre 601 435 signatures demandant la fin des cages pour les lapins.
En Europe et en France, 99% des lapins sont élevés dans de petites cages grillagées. CIWF demande l’interdiction de ces cages ainsi qu’une législation spécifique pour protéger cette espèce.
601 435 signatures contre les cages pour les lapins : une pétition de poids
Crédit photo Michel Pourny pour CIWF France
Remise en mai dernier au conseil des ministres de l’agriculture de l’Union européenne à Bruxelles afin de demander la fin des élevages de lapins en cage, la pétition comprenant 601 435 signatures dont plus de 145 000 signatures françaises a été remise lundi 27 juin 2016 au ministère de l’agriculture.
Cette campagne a reçu le soutien de personnalités comme Evanna Lynch, actrice d’Harry Potter, de plus de 110 eurodéputés (dont Pascal Durand, Edouard Martin, José Bové, Karima Delli, Michel Rivasi) et d’un grand nombre de dessinateurs comme Lewis Trondheim ou Anita Jeram, qui ont dessiné pour cette campagne.
320 millions de lapins élevés en cage en Europe, dont 37 millions en France
L’enquête menée par CIWF en 2014 dans des élevages de lapins en Europe avait permis de dévoiler les terribles conditions de vie de plus de 320 millions de lapins : nés dans des cages, ils y passent 80 jours, à l’étroit, sur des grilles nues provoquant blessures et stress, avant d’être abattus. Les femelles allaitantes, quant à elles, sont gardées en cages individuelles durant deux ans.
Les lapins sont les animaux les plus élevés en cage en Europe. Et il n’y a aucune loi spécifique pour les protéger. Il est urgent de passer à l’action.
Pour Agathe Gignoux, chargée d’affaires publiques de CIWF France, « il est temps que la France et la Commission européenne réagissent et comprennent que les citoyens ne veulent plus de ce type d’élevages. Il faut mettre en place une règlementation qui interdise les cages et fixe des règles minimales de protection pour les lapins, comme c’est déjà le cas dans certains pays européens. Le Ministère français reconnait le besoin de faire évoluer la filière cunicole en France mais il ne veut pas pour l’instant soutenir une évolution par la loi. C’est une déception, mais nous n’allons pas nous arrêter là et continuons notre mobilisation».
Suite à la campagne menée par CIWF, le député européen Stefan Eck prépare actuellement un rapport d’initiative, demandant à la Commission européenne d’élaborer une législation sur le bien-être des lapins. Ce rapport sera discuté en Commission Agriculture du Parlement européen, à partir du 8 septembre, puis soumis au vote de l’ensemble des députés fin 2016 /début 2017.
Des alternatives existent
Les alternatives se développement en élevages cunicoles ces dernières années, notamment le système en « parcs ». Ce système a été développé en Belgique, où les cages sont désormais interdites, mais aussi en Allemagne et en France. Il garantit un meilleur bien-être que les cages nues ou enrichies pour l’engraissement des lapins.