Publié 23/03/2016
Le courrier que nous avions co écrit avec 10 ONG de protections animales a reçu une réponse plus que décevante de la part du cabinet du 1er ministre Manuel Valls.
Ce courrier de moins d’une page ne répond à aucune de nos demandes, en particulier sur le contrôle régulier au poste d’abattage ainsi que le renforcement des sanctions, alors que la défaillance de la France est flagrante sur ces deux points.
Des créations de postes insuffisantes
Il nous rappelle les créations de postes prévues dans les services vétérinaires, 60 par an depuis 2014, ce qui est un point positif, mais largement insuffisant. Le nombre de postes qu’il est prévu de créer dans les années qui viennent ne suffiront pas à assurer la surveillance nécessaire pour éviter les graves dysfonctionnement de ce secteur (puisqu’encore bien en dessous des effectifs présents en 2004).
Inquiétant également, il montre l’ignorance des services du 1er Ministre de la législation applicable en abattoir, en faisant mention non de la Règlementation particulière à l’abattage, mais à la Directive générale de 1998 sur la protection des animaux en élevage.
Réouverture de l'abattoir du Vigan
Sur l’abattoir du Vigan, ce courrier nous confirme qu’une enquête a bien été ouverte par la Brigade nationale d’enquête vétérinaire et phytosanitaire à l’abattoir. Pourtant, nous avons appris cette semaine avec inquiétude la réouverture prématurée de l’abattoir pour les fêtes de Pâques, afin de répondre à des enjeux purement commerciaux au détriment du bien-être des animaux.
Ces éléments démontrent que le gouvernement n’est pas prêt à prendre les mesures nécessaires et laisse encore une fois des enjeux commerciaux prendre le pas sur le bien-être de milliers d’animaux. Des réponses de fond sont attendues par CIWF, ainsi qu’un engagement fort de garantir que la France se conforme a minima à la législation européenne.
Vous pouvez télécharger la réponse reçue du 1er Ministre.
Abattoir - Réponse de M. Valls: