Publié 04/12/2015
La ferme-usine des 1000 vaches compte déjà environ 800 animaux, en toute illégalité, puisqu'elle n’est pas autorisée à dépasser 500. Elle a été condamnée pour cette raison, mais l’amende n’a toujours pas été payée. De plus, suite à la demande d’autorisation du promoteur d’aller jusqu’à 880 vaches, une enquête publique est lancée en vue de satisfaire cette demande. Nous relayons l'action proposée par Novissen, association des riverains avec qui nous luttons contre ce projet depuis son lancement. Si nous voulons empêcher cette autorisation, nous devons être très nombreux à nous exprimer contre ce projet d’extension avant le 17 décembre.
Exprimez votre opposition à l’extension des 1000 vaches
Pour exprimer votre opposition à l'extension du cheptel des 1000 vaches, écrivez aux commissaires enquêteurs. Pour cela, vous avez deux possibilités :
- par voie postale à cette adresse :
Monsieur le Président de la Commission d’enquête
Mairie de Drucat Le Plessiel
80132 DRUCAT - par email :
pref-enquetespubliques@somme.gouv.fr
N’hésitez pas à leur écrire plusieurs fois dans le mois, en insistant sur des points différents (bien-être animal, environnement…) : plus ils recevront de courriers, plus nous aurons de chances de les dissuader d’autoriser cette extension.
Voici un exemple de courrier (vous pouvez l’adapter comme bon vous semble : un texte personnalisé retiendra plus l’attention).
A l’attention des Commissaires Enquêteurs,
Par arrêté préfectoral, une enquête publique a lieu du 2 novembre au 2 décembre en vue de porter l’effectif de l’élevage de la "SCEA Côte de la Justice" à 880 vaches et reconfigurer l’unité de méthanisation équipant le site.
Je tiens à vous exprimer ma profonde opposition à cette demande.
En effet, au moment où le bien-être animal est de plus en plus présent et s’impose comme sujet de société, le développement de ce type d’élevage est inacceptable. Les conditions dans lesquelles les vaches sont élevées ne leur permettent pas de sortir à l’air libre ou d’exprimer leurs comportements naturels. Qui plus est, au printemps dernier le témoignage d’un salarié, ainsi qu’un contrôle réalisé en conséquence ont révélé que certains animaux souffraient de boiteries et du manque d’hygiène.
De plus, cet élevage, dont les promoteurs refusent de payer les amendes qui résultent de leur non respect de la loi, représente un danger pour les éleveurs locaux et aggrave la crise laitière, la filière étant déjà en surproduction. Il met également en péril la santé de la population, aggravant la dégradation de l’environnement qui souffre déjà beaucoup avec de graves problèmes en Baie de Somme et selon l’Agence Régionale de la Santé, une mauvaise qualité physique de l’eau qui contient déjà trop de nitrates et de pesticides.
Enfin, une autorisation d’extension du cheptel de cet élevage constituerait un signal particulièrement inquiétant en pleine préparation de la Conférence climatique de Paris, alors que ce type d’élevages contribue massivement au réchauffement climatique, à la déforestation, à l’appauvrissement des sols et à la perte de biodiversité.
Pour l’ensemble de ces raisons, je vous demande de bien vouloir rejeter la demande formulée par la "SCEA Côte de la Justice".
Vous remerciant par avance de l'attention que vous accorderez à ce courrier, je vous prie d'agréer l'expression de mes salutations les plus respectueuses.
Votre signature