La loupe

Abattoir d'Alès et d'ailleurs : des mesures attendues

News Section Icon Publié 27/10/2015

CIWF France et dix organisations de protection des animaux* dénoncent les violations des textes nationaux et européens par les abattoirs français. Elles demandent à Stéphane Le Foll des mesures pour mettre un terme, d’ici à la fin de l’année, aux infractions récurrentes constatées lors de la mise à mort des animaux. En cas de réponse insatisfaisante, une plainte formelle sera déposée auprès des autorités compétentes de la Commission européenne.

Les insoutenables images de l'abattoir d'Alès ne sont pas une exception

Chacun a encore à l'esprit les effroyables images relevées par L214 le 14 octobre dernier : des chevaux, vaches, cochons et moutons abattus dans des conditions révoltantes. Sous le choc des images, le Maire d'Alès exigeait la fermeture immédiate à titre conservatoire de l'abattoir et l'ouverture d’une enquête.

Mais les dysfonctionnements dans les abattoirs, nombreux et répétés, ne sont pas nouveaux. Ils sont régulièrement et depuis des années dénoncés et remontés au ministère, soit par les associations de protection animale, soit par les services d’inspection de la Commission européenne. Le dernier rapport de l’Office alimentaire et vétérinaire sur l’évaluation du bien-être animal lors de l’abattage en France, publié en septembre dernier, révèle d’importants manquements à la législation sur la protection des animaux lors de l’abattage. Plus inquiétant encore, certaines infractions étaient déjà constatées en 2007 par l’OAV et rejoignent celles dénoncées par l’OABA et d’autres associations depuis de nombreuses années, comme One Voice en 2009, dans l’enquête réalisée sur 25 abattoirs durant un an, qui montraient des infractions généralisées.

Face à ces agissements généralisés et qui perdurent, les procédures de contrôle des abattoirs sont largement insuffisantes, voire totalement inadaptées. Sans compter l’absence de poursuites dissuasives à l’encontre des opérateurs mis en cause.

De sérieuses mesures exigées de toute urgence

Forts de ce constat, CIWF France et les autres organisations appellent fermement le Ministère de l’Agriculture à prendre de toute urgence de sérieuses mesures pour mettre un terme aux trop nombreuses infractions des opérateurs abatteurs et aux manquements de la France à ses obligations de faire appliquer le Règlement 1099/2009 et améliorer la protection des animaux à l’abattage.

Une plainte formelle sera déposée auprès des autorités compétentes de la Commission européenne dans le cas où la France n’apporterait pas, d’ici la fin de l’année, de réponses satisfaisantes.

Un problème récurrent dans de nombreux pays européens

CIWF évoque régulièrement avec la Commission Européenne des préoccupations majeures relatives à l’abattage, affectant un très grand nombre d’animaux. Nous alertons la Commission au sujet de ces problèmes, pour qu’elle reconnaisse la situation et qu’elle prenne les mesures qui s’imposent, sans succès. Vous pouvez agir et exiger que la Commission Européenne prenne des mesures drastiques pour que la réglementation soit respectée et mettre fin aux pratiques inhumaines d’abattage.

Écrire à la Commission

* CIWF France, OABA, Welfarm, L214, Ligue française pour la protection du cheval (LFPC), Fondation Assistance aux animaux, Fondation 30 Millions d’amis, Fondation Droits animal éthique et sciences, Fondation Brigitte Bardot, Confédération des SPA de France, Société protectrice des animaux.

Courrier Abattage en France - M. Le Foll:

Télécharger (PDF Taille 0,57Mo)
Globe

Vous utilisez un navigateur obsolète que nous ne prenons pas en charge. Veuillez mettre à jour votre navigateur pour améliorer votre expérience et votre sécurité.

Si vous avez d'autres questions à ce sujet ou pour toute autre question, veuillez nous contacter à l'adresse suivante: infofrance@ciwf.fr. Notre objectif est de répondre à toutes les questions dans un délai de deux jours ouvrables. Cependant, en raison du volume élevé de correspondance que nous recevons, cela peut parfois prendre un peu plus de temps. S'il vous plaît, supportez-nous si c'est le cas. Si votre demande est urgente, vous pouvez également nous contacter au 01 79 97 70 50  (lignes ouvertes du lundi au vendredi de 9h à 17h).