Publié 10/12/2014
Depuis lundi, et jusqu’au 11 décembre, nous organisons une exposition au Parlement européen dénonçant le plus cruel des commerces de l'UE : l'exportation d'animaux vivants vers des pays hors de l'UE.
Depuis plusieurs années, CIWF et d’autres organisations de protection des animaux dénoncent les mauvais traitements que subissent les animaux en provenance de l’UE après avoir été exportés.
Cette exposition a pour objectif de sensibiliser et faire connaitre aux députés européens les graves problèmes de bien-être animal liés aux exportations d’animaux vivant. Elle présente également les solutions existantes et les moyens d’actions possibles.
Peter Stevenson, notre conseiller politique en chef, rappelle que : « le commerce des animaux vivants européens est inacceptable. Les animaux sont abattus dans des conditions inimaginables. Ces horribles scènes d'abattage des animaux de l'UE signifient que les animaux sont soumis à de terribles souffrances à l'instant le plus vulnérable de leur vie ».
Le problème
Lorsque les animaux sont exportés au-delà des frontières de l’UE, ils ne sont plus protégés par la loi de l'UE durant leur transport ou l'abattage.
Dans les 8 premiers mois de 2014, plus de 1,7 millions de bovins et de moutons ont été exportés depuis l'UE, principalement au Moyen-Orient, Afrique du Nord et en Turquie.
Nos enquêteurs ont vu des animaux dans les abattoirs traînés par la queue, les pattes, les toisons et même les orbites des yeux. Et ceci arrive après des trajets routiers et maritimes qui peuvent durer plus d'une semaine.
Le Liban demande l'aide de l'UE
En 2013, dans le cadre de notre enquête sur le sort des animaux exportés de l'UE, nous avons découvert des animaux soumis à des conditions d'abattage brutales dans un des plus grands abattoirs de Beyrouth.
La semaine dernière, nous avons rencontré plusieurs hauts responsables à Beyrouth, y compris le ministre de l'Agriculture, le ministre de la Santé et le gouverneur de capitale libanais. Ils ont montré clairement une volonté d'améliorer la situation, mais que les ressources du pays sont très limitées. Nous demandons à l'UE de fournir une assistance au Liban pour améliorer les conditions pour les animaux lors de l'abattage.
L'Europe doit assumer la responsabilité de ces animaux qu’elle envoie négligemment pour être abattus dans conditions effroyables.
La solution
Le commerce d'animaux vivants doit cesser et être remplacé par le commerce de la viande.
Dans le même temps, l'UE doit s'assurer que, une fois qu'ils quittent l’Europe, les animaux sont transportés et abattus a minima conformément aux normes internationales de protection des animaux de l'OIE. Nous pouvons faire comme l'Australie, qui est un important exportateur d'animaux au Moyen-Orient et qui oblige par la loi les exportateurs à s’assurer que lorsque les animaux australiens atteignent les pays de destination, ils sont manipulés et abattus en conformité avec les normes de l'OIE.
Nous avons demandé à la Commission d'introduire un système similaire, mais elle n’a jusque là rien fait en ce sens.
Cette exposition nous permet de sensibiliser un grand nombre de députés européens, afin qu’ils fassent pression sur les autorités européennes et nationales. Ils sont d’ores et déjà un certain nombre à soutenir notre action, comme Michèle Rivasi et Younous Omarjee, pour exiger de l’Europe un commerce responsable.
Agir
Ecrivez à la Commission Européenne et demandez la fin de ces souffrances