Publié 17/06/2013
Le gouvernement anglais va aborder le problème de la résistance aux antibiotiques lors du G8 qui vient de s’ouvrir aujourd’hui. C’est une excellente nouvelle.
L’Organisation Mondiale de la Santé (OMS) a lancé l’alerte : si nous ne nous saisissons pas de ce problème dès maintenant, nous pourrions bientôt faire face à « une ère post-antibiotiques, dans laquelle de nombreuses infections courantes ne pourront plus être soignées et tueront à nouveau ».
La surconsommation d’antibiotiques dans les élevages intensifs devrait être au cœur du débat. Il y a un risque énorme d’émergence d’agents pathogènes résistants aux antibiotiques.
L’OMS souligne qu’au niveau mondial, environ la moitié des antibiotiques est utilisée dans les élevages. Des antibiotiques doivent bien sûr être utilisés pour traiter les animaux malades. Cependant, dans les élevages intensifs, les antibiotiques sont fréquemment administrés de façon préventive à tous les animaux via leur nourriture ou leur breuvage. L’objectif est d’éviter les maladies qui sont quasiment inévitables lorsque les animaux sont confinés dans des enclos surpeuplés et dans des conditions particulièrement stressantes.
CIWF, avec la Soil Association et Sustain, fait partie de l’Alliance pour Sauver nos antibiotiques. Notre récent rapport a mis en évidence le lien entre notre santé et la surconsommation d’antibiotiques dans les élevages intensifs. Nous exhortons le G8 à reconnaitre la nécessité de supprimer progressivement l’utilisation courante des antibiotiques dans les élevages, en particuliers les antibiotiques classés par l’OMC comme « significativement important » pour la médecine humaine.
Les maladies devraient être évitées grâce à une bonne hygiène, de bonnes conditions d’élevage ainsi que des bâtiments adaptés. Une bonne santé devrait être possible en supprimant les trop fortes densités en élevage, en réduisant le stress des animaux en leur permettant d’exprimer leurs comportements naturels, en évitant la sélection génétique axée sur une croissance rapide et des rendements toujours plus importants et en cessant le sevrage prématuré des porcelets.