Publié 04/03/2013
Le récent scandale de viande de cheval a mis en lumière une vérité simple et inquiétante : nous, les consommateurs, nous ne savons pas ce que nous mangeons, ni comment notre nourriture a été produite. Les questions concernant le bien-être des chevaux restent également largement sans réponse.
Beaucoup l’ignorent, mais la Commission a présenté sa stratégie pour le bien-être animal lors d’une conférence l’an dernier. Le message clé était que les consommateurs ont besoin d'informations claires sur le bien-être des animaux pour pouvoir faire leurs achats en toute connaissance de cause.
Cependant, la Commission n’étudiera probablement pas l'étiquetage selon les modes d’élevage, car de nombreux États membres et les industriels s'opposent à un tel étiquetage obligatoire des produits animaux : ils ne veulent pas que les consommateurs sachent comment les animaux sont élevés.
Philip Lymbery, Directeur général de CIWF, s’en offusque : « En 20 ans de campagne et de travail en faveur du bien-être animal, je n'ai jamais vu une telle hypocrisie et une telle contradiction apparemment intentionnelle entre deux messages clés. La Commission est pleinement consciente du fait que les consommateurs ont besoin et veulent savoir d'où vient leur nourriture. Mais ils ne considèrent pas pour autant la question de l'étiquetage. Cela revient à duper les consommateurs ; on pourrait tout autant leur bander les yeux tellement il est difficile de prendre une décision éclairée lorsque l’on achète des produits carnés et laitiers ».
Si l'étiquetage selon mode d’élevage était obligatoire, les consommateurs seraient en mesure de faire un vrai choix, et d'acheter de la viande ou du fromage en fonction du bien-être animal, du prix, du goût et de la qualité.
Notre campagne Question d’étiquette exige un étiquetage selon les méthodes de production. Nous voulons permettre aux consommateurs de faire des choix éclairés. Après le scandale de la viande de cheval, ne voulez- vous pas savoir ce que vous mangez ?