Publié 13/03/2011
Les chercheurs de l'université de Bristol révèlent, dans une étude récente*, que les poules ressentent de l'empathie. Ils ont en effet établi qu'elles avaient un des attributs essentiel de l'empathie: la capacité de ressentir et partager l'état émotionnel de leurs congénères, notamment de leurs petits.
Cette étude indique que les poules réagissent, tant au plan physiologique que comportemental, si leurs poussins sont soumis à un léger stress.
Pour tester la capacité d'empathie, les chercheurs ont soumis poules et poussins à des bouffées d'air.
Quand l'air était envoyé directement sur les poules, elles montraient des signes de peur, leur niveau d’attention s'est accentué, elles se lissaient moins les plumes, et la température de leurs yeux a baissé. Quand l'air était dirigé vers les poussins, leur ébouriffant les plumes, les poules ont eu ces mêmes réactions avec en plus une accélération de leur rythme cardiaque et elles ont également émis plus de gloussements à l’attention de leurs petits, signe évident de leur anxiété pour leurs poussins.
Les chercheurs expliquent qu'il est essentiel de comprendre dans quelle mesure les animaux sont affectés par la détresse de leurs semblables pour évaluer le bien-être des animaux de ferme et de laboratoire. En l'occurrence, ils ont choisi de faire porter leur étude sur des poulets car ils sont régulièrement confrontés à la souffrance dans les élevages industriels du fait des pratiques d'élevage et la forte occurrence de fractures ou troubles similaires.
* Communiqué de l'Université de Bristol, 9 Mars 2011:
"The foundations of empathy are found in the chicken"