La loupe

2016 : Veaux non sevrés transportés en Europe

Cette enquête révèle les terribles conditions de transport de ces jeunes animaux vulnérables, en violation de la réglementation européenne (Règlement CE 1/2005). Ces veaux âgés de seulement 10 jours sont transportés sur des distances pouvant atteindre près de 3000 km et plus de 40h de route. Il ressort clairement de cette enquête que les jeunes veaux souffriront tant que ces longs transports continueront. 

En 2015, plus d’1,3 millions de veaux non sevrés ont été transportés entre les pays européens. Issus de l’industrie du lait, les veaux mâles qui ne produiront pas de lait ou les femelles qui ne serviront pas au renouvellement du cheptel, sont vendus pour un prix dérisoire, entre 10 et 150€. La majorité des veaux partent d’Allemagne, de France, de Pologne ou d’Irlande, pour être engraissés notamment aux Pays-Bas, en Italie ou en Espagne. La France est le 2ème exportateur européen de veaux non sevrés.

Enquête sur les transports longues distances des veaux non sevrés

Deux ans d'enquête

Sur une période de deux ans, nos partenaires Tierschutzbund Zurich et Animal Welfare Foundation ont enquêté sur les transports longues distances des veaux non sevrés, depuis leurs points de départ, les élevages laitiers et les marchés aux bestiaux, jusqu’à leurs destinations : des centres d’engraissement. Ils ont suivi du début à la fin 10 transports, et 7 trajets impliquaient la France (point de départ, d’arrivée ou traversée du pays). Le constat est sans appel.

Les découvertes de cette enquête

Cette enquête prouve qu’il est impossible de transporter des veaux non sevrés durant plus de 8h en respectant le bien-être animal. La souffrance des animaux est inévitable durant les transports longues distances et la réglementation européenne n’est pas et ne peut pas être appliquée.

Les conditions de transport sont insupportables pour les veaux :

  • Ces jeunes animaux vulnérables sont aussi bien transportés par des températures en dessous de zéro que par une chaleur extrême.
  • Aucun camion n’était équipé d’un système d’abreuvement adapté pour les veaux non sevrés, qui devraient boire du lait tiédi ou un substitut de lait.
  • Au cours des voyages qui durent souvent plus de 25 heures, ils ne sont jamais nourris à bord des véhicules
  • Les camions sont parfois surchargés, et il n'y a jamais assez d'espace en hauteur. Les animaux ne peuvent pas tenir leur tête droite ou se coucher pour se reposer.
  • Les veaux subissent trop souvent le traitement brutal des employés : tirés par la queue ou les oreilles, ou encore battus avec des bâtons lors des déchargements.
  • En route, les veaux déjà faibles, deviennent malades ou se blessent. Les plus affaiblis meurent pendant le trajet, d’autres dans les jours qui suivent leur arrivée dans le centre d'engraissement.

La réglementation européenne sur le transport des animaux est systématiquement violée pour les animaux non sevrés : l’alimentation correcte des veaux non sevrés est techniquement impossible.

 

La France est le 1er exportateur européen d’animaux vers la Turquie. Pourtant, une enquête menée sur cinq ans révèle les terribles conditions de transport de ces animaux, en violation de la réglementation européenne. CIWF France se mobilise auprès des autorités françaises pour faire cesser ces exportations.

Une enquête de grande ampleur

Pendant cinq ans, nos partenaires Tierschutzbund Zurich, Animal Welfare Foundation et Eyes on animals ont inspecté à la frontière turque plus de 350 camions bondés, transportant des bovins et des ovins élevés en Europe et destinés à être abattus, engraissés ou utilisés pour la reproduction en Turquie. Le résultat de l’enquête est alarmant : 89% des camions transportant des animaux français étaient en infraction à la législation européenne.

Des souffrances intolérables

Le constat est sans appel et les images révèlent une souffrance que l’on peine à envisager.

  • Les camions, avec les animaux à bord, restent bloqués à la frontière pendant des jours, parfois plus d’une semaine, en plein soleil et sous des températures souvent caniculaires.
  • Les véhicules sont souvent mal équipés, provoquant des blessures ou empêchant les employés de fournir de l’eau en quantité suffisante aux animaux.
  • Les animaux, déjà éprouvés par le manque d’espace et la chaleur, souffrent de la faim, de la soif et de l’accumulation des excréments, si bien qu’ils sont parfois forcés de les manger. 
  • Beaucoup d’animaux sont malades et certains meurent avant de passer la frontière, dans les pires souffrances. Leurs corps ne sont souvent même pas retirés des camions.
  • Finalement, épuisés ou blessés, ils sont parfois frappés, trainés par les pattes.

CIWF France se mobilise pour faire cesser ces pratiques illégales

Ces conditions de transport sont illégales au regard de la législation européenne, laquelle exige que le transport soit conforme avant de l’approuver pour l’exportation. Or, les autorités françaises et européennes sont au courant de ces problèmes, mais ne font rien. Pire, la France continue d’approuver ces exportations et souhaite même les renforcer. En 2015, la France a exporté plus de 80000 bovins.

Au regard de tous ces dysfonctionnements, CIWF France a lancé une action pour mettre fin aux exportations d’animaux vivants vers la Turquie. Grâce à votre mobilisation, ce sont des milliers d’emails qui ont été adressés au Ministre de l’Agriculture, Stéphane le Foll, pour lui demander de ne plus approuver ces exportations.

Au total, entre 2010 et 2015, ce ne sont pas moins de 900 000 moutons, 850 000 bovins et 5 000 chèvres qui ont été transportés de l’UE vers la Turquie dans ces conditions. En 2016, ces exportations devraient encore être plus nombreuses. Il est donc urgent d’y mettre un terme.

Comment agir ?

CIWF demande la  la fin des exportations d’animaux vivants hors de l’UE. Joignez vos forces aux nôtres, signez contre les exportations d'animaux vivants hors de l'UE.

Transports

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