Publié 29/10/2015
Les viandes transformées, telles que le jambon et les saucisses, viennent d’être déclarées cancérogènes par l’Organisation Mondiale de la Santé (OMS), l’institution onusienne responsable de la santé publique. Cette décision est justifiée par la corrélation établie entre la consommation de ce type de viandes et le risque de cancer du colon.
Selon le rapport du Centre international de recherche sur le cancer (CIRC) de l’OMS, chaque portion de 50 g de viande transformée consommée quotidiennement (soit l’équivalent d'une tranche de jambon) accroît le risque de cancer colorectal de 18%.
La viande rouge (bœuf, veau, agneau, mouton, cheval, porc et chèvre) est quant à elle classée « probablement cancérogène ».
Un rapport qui n’est pas isolé
De nombreuses études antérieures à ce rapport avaient déjà émis des recommandations dans le sens d’une réduction de la consommation de viande rouge et transformée en raison du risque associé de cancer.
CIWF souligne depuis longtemps les effets négatifs de l’élevage intensif sur la santé humaine. Un tel système permet des consommations élevées de viande rouge et transformée pouvant être cause d’obésité, de diabète, de maladies cardiovasculaires et de cancers.
Une demande de viande qui n’est pas durable
Outre son effet négatif sur la santé humaine, l’élevage intensif affecte le bien-être animal et l’environnent.
A l’heure actuelle, deux animaux sur trois sont élevés en élevage intensif. Ce type d’exploitation, qui repose avant tout sur la productivité, génère une abondance de viande, lait et œufs en apparence bon marchés. Mais l’élevage intensif à un coût. Les animaux sont traités comme de la marchandise et souvent élevés dans un confinement extrême. En outre, ce système consomme énormément de ressources essentielles, notamment céréales, eau et énergie. Enfin, il favorise la résistance bactérienne aux antibiotiques, ce qui a des conséquences gravissimes sur notre santé.
Mise en perspective avec l’augmentation de la population mondiale, qui devrait atteindre 10 milliards d’êtres humains d’ici à 2050, la hausse constante de la demande non durable de viande ne représente pas seulement une menace pour notre santé et notre environnement, mais pour la planète toute entière.
L’une des causes du changement climatique
En août dernier, Hilal Elver, rapporteur spécial de l’ONU sur le droit à l’alimentation, a rendu un rapport intérimaire sur le changement climatique. Elle souligne que « Dans sa teneur actuelle, la consommation mondiale de viande et produits laitiers est l’une des causes principales du changement climatique ; à défaut d’une baisse de la demande pour ces produits, le changement climatique ne pourra être efficacement combattu. »
Elle ajoute : « Il appartient aux pays en développement de sensibiliser au mieux leur populations aux implications de la consommation de viande, et aux pays développés de prouver leur volonté d’ajuster leurs habitudes alimentaires et de réduire le gaspillage alimentaire. »
Le rapport de l’OMS n’est que le dernier d’une série d’études montrant que nous devons changer la manière dont nous produisons la viande et la consommons. Il ne s’agit pas simplement de mettre un terme à la souffrance des milliards d’animaux victimes de l’élevage intensif ou d’éviter les effets néfastes de ce système sur notre planète, mais également de protéger notre santé.
Plus d'information sur comment l’élevage intensif affecte notre santé.
Faire le choix du bien-être animal
Les produits élaborés à partir d’animaux élevés dans de meilleures conditions réduisent la souffrance animale. En achetant ce type de produits, vous encouragez l’investissement dans des exploitations respectueuses du bien-être animal, qui sont généralement de petite taille et posent un risque moindre pour les hommes, les animaux et la planète. Pour en savoir plus, téléchargez ou commandez notre Guide du consommateur responsable.